Les six candidats s'engagent non seulement à garantir l'accès aux soins pour tous les Algériens, mais aussi et surtout à améliorer les prestations sanitaires tant sur le plan quantité que qualité. Dans cette optique, Benflis promet que «la réforme et la rénovation du système national de santé seront réalisées en concertation permanente avec les personnels de ce secteur». Dans la même approche, le candidat souligne que «les soins essentiels seront assurés par l'Etat à tous les Algériens». Par ailleurs, Benflis envisage la modernisation des établissements hospitaliers, la décentralisation de leur gestion et la révision de leur statut. Concrètement parlant, le candidat projette de réhabiliter les équipements du système national de santé et de moderniser ses infrastructures. Concernant l'encadrement humain, le prétendant à la magistrature suprême relève que «le travail des personnels, médical et paramédical, notamment ceux exerçant dans le secteur public, sera revalorisé et les salaires seront liés à une évaluation précise des activités et des performances». Côté matériel, le candidat estime que le financement du système national de santé se fera dans le respect des principes d'équité, de solidarité et de justice sociale. Le président sortant, pour sa part, précise, dès l'abord, que la protection de la santé des citoyens occupe une place importante dans ses préoccupations. A cet effet, Bouteflika compte mobiliser les efforts de l'Etat afin «de mettre en oeuvre la réforme de la santé hospitalière de sorte à moderniser les hôpitaux du pays, améliorer la capacité et la qualité de leurs prestations». D'autre part, le président-candidat envisage de renforcer la politique de formation des personnels de la santé et la promotion de leurs conditions sociales. En outre, le candidat conseille de «mobiliser l'apport du secteur privé national et de la coopération internationale au service d'une santé de qualité pour laquelle est garanti le droit d'accès à tous les citoyens, y compris les démunis sociaux». Quant à Djaballah, il plaide pour le développement de la recherche scientifique dans la santé et l'industrie pharmaceutique. Toutefois, le candidat islamiste mise, en grande partie, sur la prévention contre les maladies contagieuses en s'investissant dans l'éducation et la sensibilisation. Par ailleurs, le leader d'El Islah juge nécessaire la mise en place d'une nomenclature nationale pour la production et l'importation des médicaments ainsi que la révision de la réglementation de la sécurité sociale. Hanoune, elle, estime urgent de régler les droits fondamentaux du citoyen dont l'accès aux soins de base. La candidate du PT qui mène une guerre contre les privatisations relève que les acquis sociaux du peuple algérien sont menacés par le processus «des contre-réformes». S'agissant de Rebaïne, il promet «la restructuration du système de santé pour consacrer le droit d'accès aux soins pour les faibles revenus». Toujours dans ce contexte, le candidat de AHD 54 souhaite «élargir les activités préventives contre les maladies contagieuses et réviser le statut des personnels de la santé en vue de leur donner des chances de promotion et de recherche». Sadi, lui, constate que «les efforts financiers déployés par l'Etat n'ont pas produit un effet conséquent et les inégalités ont été en s'aggravant alors que la précarité et la pauvreté gagnent des catégories de plus en plus larges de la société». D'après Sadi, l'accès aux services sociaux de base est hypothéqué. Le candidat démocrate souligne que «l'impératif de justice sociale est tributaire de la relance économique et de la concrétisation de réformes structurelles». Sur un autre chapitre, Sadi annonce qu'il est impérieux de réhabiliter la valeur du respect de la nature par un travail de communication et d'éducation permanent.