Le ministre de l'Energie Mohamed Arkab a affirmé, dimanche devant le Conseil de la nation, que le projet de loi régissant les activités d'hydrocarbures évite au Groupe Sonatrach l'affectation d'importantes ressources financières à l'exploration, en encourageant le partenariat avec des opérateurs étrangers. Ce cadre juridique favorise l'investissement et les partenariats ce qui permettra à la compagnie nationale Sonatrach de ne pas affecter de grands fonds à la prospection et au développement des ressources énergétiques, a précisé le ministre en réponse aux questions des membres du Conseil de la nation lors d'une plénière consacrée au débat du projet de loi régissant les activités des hydrocarbures, présidée par le président du Conseil Salah Goudjil. Il a ajouté que la conclusion de partenariats dans le domaine de la prospection et de l'exploration permettra un partage des charges induites par de telles opérations, qu'elles soient réussies ou pas. Au volet fiscal, le ministre a expliqué la réduction de la fiscalité appliquée aux activités pétrolières par la volonté de la tutelle de capter davantage d'investisseurs et d'opérateurs étrangers, soulignant que la concrétisation de 100 opérations d'exploration pour un taux fiscal de 65% est mieux que 10 opérations à un taux de 85%. S'appuyant chiffres annuels du Groupe, M. Arkab a fait savoir que le volume fiscal des gisements actuels "n'est pas rentable", d'où la pertinence des partenariats pour la couverture des coûts des projets. Pour le ministre, il s'agit principalement de "la maitrise des coûts d'extraction" qui nécessite l'usage de moyens technologiques de pointe et de techniques innovantes et sophistiqués. Par ailleurs, le ministre a fait état de l'élaboration en cours d'un nouveau projet de loi sur l'énergie nucléaire et son utilisation pacifique en sus de plusieurs opérations d'exploration en offshore. Evoquant la non réalisation des objectifs en matière d'énergie solaire fixés à 8.000 MW au début de l'année 2019, M. Arkab a assuré que son secteur tend, à travers ce texte de loi, le développement des énergies renouvelables et propres, outre l'augmentation de la production des énergies classiques et la promotion de l'industrie pétrolière. Il a rappelé, dans ce sens, l'octroi de pleins prérogatives à l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) en matière de retrait de licences aux partenaires étrangers. S'agissant le recul des prix du baril sur le marché international, le ministre a indiqué que l'Algérie continuait à œuvrer avec ses partenaires dans le cadre OPEP/NON OPEP à la stabilité et l'équilibre du marché pour éviter une baisse au delà de ce seuil. Dans une déclaration à la presse en marge de cette séance, le ministre a fait savoir que ce projet de loi a réservé un volet dans lequel la Sonatrach et les partenaires étrangers s'engagent à la formation des jeunes et à leur intégration dans les étapes de production , de prospection et d'exploitation, ajoutant que les sociétés de sous-traitance seront tenues également de favoriser dans le recrutement la jeunesse locale.