Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Belkhir Dada Moussa, a fait part mardi à partir de Boumerdes d'efforts consentis par ses services en vue de l'élargissement des avantages et incitations assurés par le dispositif du micro crédit aux personnes aux besoins spécifiques dans le pays. "Nous œuvrons actuellement à faire profiter les personnes aux besoins spécifiques des avantages de ce dispositif par l'entremise de l'Agence nationale de gestion du micro crédit (Angem), dont la contribution est avérée dans la création d'activités diverses à leur profit aux fins de faciliter leur intégration professionnelle", a indiqué le ministre dans une allocution prononcée à l'occasion de la célébration de la Journée internationale des personnes handicapées au Centre de formation professionnelle et d'apprentissage (CFPA) des handicapés de Corso. "Les efforts de concertation et de coopération permanente consentis avec d'autres secteurs ministériels concernés ont permis de lancer les bases d'un partenariat au travers la signature d'une convention, le 15 octobre dernier, visant la promotion du dispositif du micro crédit et l'accompagnement des diplômés de la formation professionnelle", a-t-il dit. Belkhir Dada Moussa a affirmé avoir "observé chez les personnes handicapées d'importantes aptitudes au travail, à condition que leur soit offerte l'opportunité d'un emploi adapté à leur handicap" et ce, grâce au micro crédit, "particulièrement dans les domaines liés à l'artisanat d'art", tout en exprimant sa conviction quant à leur "capacité artistique les habilitant à contribuer au développement de ce secteur vital, qu'est l'artisanat d'art". Sur un autre plan, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels a souligné "la place d'importance" consentie par le Gouvernement à la protection et à l'intégration de cette catégorie sociale dans le cadre de la politique nationale de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale. Une volonté consacrée, a-t-il dit, par la loi n 02-09 du 9 mai 2002 relative à la protection et à la promotion des personnes handicapées pour leur intégration économique et sociale. "Ce principe (d'intégration des personnes aux besoins spécifiques) a toujours constitué une priorité pour le secteur de la formation professionnelle", a affirmé Belkhir Dada Moussa, qui a fait part de l'existence d'un "programme spécial" pour la prise en charge de cette catégorie, en lui assurant "une mise à niveau et une formation qui lui permettent de contribuer dans la création de la richesse de façon indépendante et responsable, tout en faisant montre de leur (handicapés) capacité à gagner leur vie dignement". Depuis 1999, le secteur de la formation professionnelle a assuré une formation pour plus de 34.000 personnes handicapées, soit une moyenne de 1000 handicapés/an, est-il signalé. Selon le ministre, le programme de formation a été concrétisé grâce, notamment, à la réalisation de centres de formation régionaux spécialisés (pour personnes handicapées moteurs), à Boumerdes, Laghouat, Skikda et Relizane, outre le CFPA de Kouba (Alger) destiné à la formation résidentielle. A cela s'ajoute, l'adoption de nombreuses formules de formation expressément adaptées aux besoins de cette catégorie sociale, à qui "la priorité est accordée pour être intégrée dans des sections ordinaires, tout en les encourageant à suivre une formation adaptée", a souligné le ministre. Le même programme porte sur l'intégration des stagiaires handicapés moteurs dans des sections ordinaires au niveau des établissements de formation proches de leur domicile, avec l'ouverture de sections spéciales pour les cas dont le handicap ne permet pas une intégration dans des sections ordinaires. Une formation résidentielle leur est également offerte au niveau d'autres organismes, relevant, entre autres, des secteurs de la santé et de la solidarité nationale, ainsi que du mouvement associatif, est-il signalé.