Le coup d'envoi des festivités officielles et nationales Yennayer pour la célébration du nouvel an Amazigh "Yennayer 2970" a été donné, vendredi à Tipasa, avec un programme culturel, social et académique riche et varié. Cette manifestation qui s'étalera jusqu'au 14 janvier prochain a été lancée à partir du Mausolée royal de Maurétanie, surnommé Tombeau de la chrétienne, en présence de la ministre de la Culture, Malika Bendouda, du Secrétaire général du Haut Commissariat à l'Amazighité (HCA), Si El Hachemi Assad, du wali de Tipasa,Mohamed Bouchama ainsi que des artistes et des académiciens. Dans le cadre de ces festivités et à titre symbolique, mille (1.000) arbres ont été plantés autour du Mausolée royal de Maurétanie.Par la suite, la ministre de la Culture et le SG du HCA ont donné le coup d'envoi officiel des festivités pour la célébration du nouvel an amazigh à la Maison de la culture du centre ville de Tipasa. Ces festivités prévoient une exposition de tissage, de broderie traditionnelle, de vannerie, de céramique, de poterie, de dinanderie et de tapisserie, un concours national culinaire et de couture outre une présentation de la troupe Ahl Ellil, invitée d'honneur de cette édition, qui interprétera des passages musicaux. Au programme de la première journée de cette manifestation, une soirée qui sera marquée par des représentations artistiques et culturelles de troupes locales et nationales de danse ainsi que des représentations théâtrales qui reflètent les traditions de la vie quotidienne de la famille amazighe. "Autant Yennayer est une fête traditionnelle, marquant le début de l'année agraire, autant c'est une tradition millénaire de notre société", a-t-il fait remarquer,soulignant que cette fête "nous rappelle que la dimension amazighe, comme les autres composantes consacrées par la Constitution algérienne, édifie l'unité de la nation, sa pérennité et la cohésion sociale de notre pays". Pour le HCA, "cette fête constitue le socle commun des valeurs ancestrales de convivialité, de partage, de générosité, de solidarité et du vivre ensemble". "Yennayer doit être lié au sens véhiculé par la tradition, celui centré sur le respect de la terre et orienté vers la connaissance scientifique en rapport avec la dimension historique", a-t-il soutenu, considérant Yennayer comme "un repère à la fois spatial et temporel, qui marque la profondeur de notre histoire et de notre patrimoine culturel". Il a expliqué, à ce titre, que sur le plan patrimonial, cette fête célèbre la terre nourricière et le respect qui lui est dû en valorisant ce rapport "charnel" entre l'homme et la terre dans ses différents aspects "qui doivent être réinvestis dans des perspectives éducatives et de formation à travers l'école".