«Ce qui a été accompli pour approvisionner les Algériens en eau restera gravé dans l'histoire», a affirmé, ce mercredi, le Président Abdelmadjid Tebboune, après avoir suivi des exposés techniques concernant l'usine de dessalement d'eau de mer ''Koudiet Eddraouche'' dans la commune de Berrihane dans la wilaya d'El Tarf, qu'il a inaugurée. Il a ajouté que «ces projets d'envergure font honneur à l'Algérie victorieuse». «Je suis extrêmement fier de la synergie et de la coordination parfaite entre les travailleurs et les cadres, ayant permis cette réalisation historique», a dit le président de la République. Adressant ses remerciements à tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à la réalisation de cette usine, le président de la République, a souhaité que «les deux projets restants soient bientôt parachevés pour boucler la boucle, de l'extrême-Est à l'extrême-Ouest». Ont assisté à la cérémonie d'inauguration de ce projet stratégique, le ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, Chef d'Etat-Major de l'Armée nationale populaire, le Général d'Armée Saïd Chanegriha, le ministre d'Etat, ministre de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Brahim Merad, le ministre de l'Hydraulique, Taha Derbal, les responsables des entreprises nationales chargées de la réalisation, ainsi que les autorités civiles et militaires de la wilaya d'El Tarf. Pour rappel, le Président Tebboune avait effectué, samedi dernier, une visite dans la wilaya de Tipasa, où il a inauguré l'usine de dessalement d'eau de mer ''Fouka 2''. Il avait également effectué, jeudi dernier, une visite dans la wilaya d'Oran, où il a inauguré l'usine de dessalement d'eau de mer de Cap Blanc à Aïn El Kerma. Avec une capacité de production de 300.000 m3/jour, l'usine de dessalement d'eau de mer ''Koudiet Eddraouche'' est la troisième plus grande en Algérie. Par ailleurs, on sait que ce dimanche, la station de dessalement de l'eau de mer à Tighremt (Béjaïa) est passée en phase de débit expérimental. Cette phase constitue la première étape de mise en service de la station et de son entrée en phase d'essais techniques en vue d'acheminer les premières quantités d'eau dessalée vers le réseau de distribution. Les cinq stations de dessalement d'eau de mer, chacune d'une capacité de production de 300.000 m3 par jour, (au total, environ 1,5 million de m3/j) pour un coût global de près de 2,4 milliards de dollars, figurent dans le programme complémentaire de renforcement de la sécurité hydrique en Algérie qui a été décidé par le Président Tebboune. Implantées à Cap Djinet (Boumerdès), Cap Blanc (Oran), Fouka (Tipasa), Koudiet Draouche (EI Tarf) et Tighremt (Béjaïa), elles porteront la capacité totale de production d'eau dessalée en Algérie à 3,7 millions de m3/j, couvrant 42 % des besoins du pays en eau potable, tandis que les autres ressources couvriront le reste des besoins. Actuellement, les 13 stations de dessalement, d'une capacité de 2,1 millions m3 /jour, mises en service depuis 2003, fournissent 18% de l'eau consommée en Algérie. Le Président a annoncé de nouveaux projets de dessalement en 2026 pour couvrir 62% de nos besoins en eau. Ce programme traduit les grands projets décidés par le Président Tebboune, dans le cadre du programme visant à renforcer la sécurité hydrique en Algérie. La sécurisation du fonctionnement des installations de dessalement, pour garantir un service public continu de l'alimentation en eau potable, pose le problème des intrants importés. Cela concerne particulièrement les membranes d'osmose inverse qui constituent le cœur du fonctionnement de la station de dessalement d'eau de mer. Concernant l'intégration, le Président Tebboune a insisté, lors d'un Conseil des ministres qu'il a présidé, sur l'impératif d'«encourager les fabricants locaux d'équipements, de matériels, de pièces mécaniques et de pièces détachées composant les stations de dessalement de l'eau de mer» et de «faire davantage de progrès dans cette spécialité afin de mieux maîtriser ses techniques et ses équipements». Pour l'heure, concernant le taux d'intégration nationale, le Génie civil et les conduites ainsi que la câblerie électrique permettent d'atteindre 30% à 40%, les pompes et les membranes d'osmose inverse sont importées.