Le gouvernement allemand a annoncé mardi la tenue dimanche prochain d'une conférence internationale sur la Libye sous l'égide de l'ONU pour soutenir "les efforts de réconciliation à l'intérieur de la Libye", pays en proie à un conflit depuis 2011. Cette rencontre, qui se déroulera à la chancellerie allemande, verra la participation de plusieurs pays dont l'Algérie, la Russie, la Turquie, les Etats-Unis, la Chine ou encore l'Italie et la France, selon la même source. Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a reçu lundi soir un appel téléphonique de la chancelière allemande Angela Merkel qui l'a invité à prendre part à la conférence sur la Libye et le Président a accepté cette invitation, indique un communiqué de la Présidence de la République. La conférence de Berlin intervient alors qu'un cessez-le-feu est déjà en vigueur en Libye depuis dimanche. Et lundi, les protagonistes de la crise libyenne, le président du Conseil présidentiel du gouvernement d'union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, et le maréchal Khalifa Haftar, s'étaient déplacés à Moscou pour des négociations sur la crise dans leur pays. Des progrès ont été enregistrés dans les pourparlers à Moscou destinés à signer un projet de document relatif au cessez-le-feu déjà en vigueur en Libye, dans lequel l'Algérie à jouer un rôle central. "Un certain progrès a été obtenu", s'est félicité le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse à l'issue de négociations. Le projet d'accord appelle les deux parties à arrêter les hostilités et à la formation d'un comité militaire pour établir un lien de communication entre les deux belligérants. Le texte appelle aussi à des mesures réciproques des deux parties pour assurer la stabilité dans Tripoli et les autres villes libyennes. La Réunion de Berlin s'inscrit dans le cadre du processus engagé par l'ONU pour parvenir à une "Libye souveraine" et pour soutenir "les efforts de réconciliation à l'intérieur de la Libye" même, a indiqué le gouvernement allemand dans un communiqué. Elle aura notamment pour objectif d'aider la Libye à "régler ses problèmes sans influences étrangères" et à "réduire les interventions extérieures", d'après une source proche des discussions.