Les négociations dans le cadre du processus de paix au Soudan ont été reportés entre le gouvernement soudanais et les mouvements armés, après l'expiration de l'échéance de trois semaines accordée par l'équipe de médiation. L'un des médiateur, Doyo Motok, a indiqué que le report des négociations a été décidé pour donner plus de temps aux délégations afin de débattre et traiter d'une manière exhaustive toutes les questions liées à l'agenda des négociations, exprimant son optimisme quant à "la possibilité d'aboutir à un accord définitif". Il a indiqué que le gouvernement Soudanais et le front révolutionnaire ont décidé en présence de la médiation au cours d'une réunion commune, la formation d'une commission de cinq membres qui devra prendre en charge la détermination des sujet qui reste à débattre et du temps qu'il faut pour atteindre les objectifs fixés. Les point qui restent à débattre sont inhérents, entre autres, aux questions sécuritaires et à la répartition des richesses. Les questions inhérentes au processus de paix ont été soulignées en priorité dans le document constitutionnel de la période transitoire après le mouvement de contestation populaire qui a eu lieu dans ce pays. Lundi, le Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok, a échappé à un attentat à la bombe dans la capitale soudanaise Khartoum. "Le Premier ministre a été visé par une tentative d'assassinat mais il se porte bien et a été transporté dans un lieu sûr", a ensuite annoncé la télévision d'Etat. Radio Om Dormane, une station d'Etat, a indiqué en outre que le convoi du Premier ministre avait été visé par des tirs d'armes automatiques au moment de l'explosion. Le lieu de l'explosion survenue à Kober, un quartier du nord-est. == Soutien international au processus de paix == Au moments où les efforts de paix s'accentuent, la Commission de l'Union africaine (UA) a appelé la communauté internationale à apporter un soutien "immédiat et concret" au Soudan tandis que Khartoum entreprend une campagne de transition socioéconomique pour relever ses défis économiques. Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'UA regroupant 55 membres, a souligné "la nécessité pour toutes les parties prenantes, y compris les partenaires internationaux, de fournir un soutien immédiat et concret à ce tournant décisif de la transition à la lumière de la situation économique grave à laquelle le pays est confronté". Pour sa part, la banque centrale soudanaise a annoncé, mercredi, que les Etats-Unis avaient informé Khartoum de la levée de sanctions frappant 157 entreprises soudanaises, en application d'une décision remontant à octobre 2017. Le gouverneur de la Banque, Badreddine Abdelrahim, a précisé dans un communiqué que "seules quelques personnes et entités soudanaises" restaient "sous sanctions américaines pour leur lien avec le conflit du Darfour" (ouest), théâtre d'une guerre civile à partir de 2003. Récemment le Premier ministre soudanais, Abdellah Hamdok, a effectué une visite aux Etats-Unis au cours de laquelle il a rencontré nombre de responsables. Les Etats-Unis se sont engagés lors de cette visite à s'échanger des ambassadeurs et à donner un souffle à la coopération bilatérale.