OUZOU - La lutte contre la pandémie de Coronavirus (Covid-19), en plus de ressusciter les valeurs ancestrales d'entre-aide et de solidarité au sein de la société, a aussi libéré les énergies et l'esprit d'initiative, comme c'est le cas à travers la wilaya de Tizi-Ouzou, notamment, chez les jeunes. Ces derniers, en plus de leur engagement actif dans l'encadrement des opérations de confinement au niveau des villages et quartiers, ils se sont également illustrés par leur esprit innovant, avec, souvent, à la clef, des moyens rudimentaires. C'est le cas dans la ville balnéaire de Tigzirt au Nord de la wilaya, la plus touchée par cette pandémie au niveau de la wilaya avec un foyer actif dans la localité d'Iflissen, où des jeunes sont venus au secours de son unique établissement sanitaire, l'EPH Ighilahriz, en le dotant de moyens de protection et même d'appareils de soins. Au tout début de la pandémie, et à l'annonce des premiers cas enregistrés dans la région en mars dernier, ils se sont mobilisés pour la réalisation de chambres d'isolement pour accueillir les éventuels cas qui se déclareraient. Constitués, par la suite, en collectif, des quêtes et cagnottes en ligne impliquant la diaspora ont été organisées et les sommes ramassées ont servi à l'achat de matériel de protection au profit du personnel mais aussi d'appareils de soins, dont respirateur et, tout récemment, un analyseur immuno-enzymatique, permettant d'effectuer différentes analyses et bilans. Pas très loin, un peu plus à l'Est, dans la ville d'Azzefoun, des adhérents d'une association locale, Jeunesse volontaire citoyenneté (JVC), ont procédé, pour leur part, à la fabrication d'un tunnel de désinfection et à le mettre à la disposition de l'EPSP d'Azeffoun qui commençait à recevoir un nombre de plus en plus important de cas suspectés. Dans la commune de Maatkas, au Sud-ouest de Tizi-Ouzou, des jeunes du village Ait-Zaim ont, eux, aménagé une salle de soins avec leurs propres moyens pour éviter aux villageois d'avoir à se déplacer au chef lieu de leur commune pour les petits soins et leur permettre ainsi de se confiner chez eux. La structure de fortune est, également, mise à la disposition des habitants autres villages de la région. Kinésithérapeute au CHU Nedir Mohamed, le jeune Abdellah Derriche, qui n'est pas à sa première invention et qui a été déjà primé au Salon national de l'invention en 2015, s'est singularisé lui, durant cette pandémie, par l'invention d'un système de ventilation non invasive pour servir dans la prise en charge des patients touchés.