La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a célébré, du 04 au 10 mai, la Semaine arabe de la circulation routière, placée sous le thème "La route sécurisée, une responsabilité collective", a indiqué, mardi, un communiqué de cette instance. Instituée par le Conseil des ministres arabes de l'Intérieur (CMAI), la célébration de la Semaine arabe de la circulation routière intervient cette année dans une conjoncture spéciale, marquée par la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus qui a envahi plusieurs pays de par le monde, et le mois de Ramadhan. En dépit de la pandémie, les éléments de la police "ont poursuivi avec une grande détermination leurs campagnes de sensibilisation aux risques d'accidents et drames routiers", a précisé la DGSN. Le slogan retenu pour cette édition a été approuvé par le CMAI dont le secrétaire général, Mohamed Ben Ali Koumane, a affirmé, dans un message à l'occasion, que les accidents de la route comptaient parmi les grands problèmes dont souffrent les pays à travers le monde et les pays arabes en particulier, citant les importantes pertes humaines et matérielles qui en résultent. "La Semaine arabe de la circulation routière se veut une occasion importante pour rappeler tous les drames causés à l'humanité par les accidents de la route", d'autant, a-t-il dit, qu"'il apparaît qu'à l'exception des épidémies et des guerres destructrices qui font des millions de victimes, les drames routiers figurent parmi les plus grandes catastrophes humaines". Le thème choisi pour cette édition tend à "sensibiliser les citoyens-conducteurs et piétons- à l'importance de se conformer aux mesures de prévention, de protection et de sécurité routière, a poursuivi M. Koumane, insistant sur l'importance de respecter le code de la route et de faire prévaloir la responsabilité collective". L'objectif est également de "diffuser des messages de sensibilisation pour promouvoir l'esprit collectif", a-t-il ajouté, soulignant l'importance de la coopération avec la police de la circulation routière pour "atteindre les meilleurs niveaux de sécurité en faveur des conducteurs, des passagers et des piétons". Dans ce cadre, M. Koumane a cité les dernières statistiques de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur les accidents de la circulation qui «coûtent la vie à plus de 1.35 million de personnes par an, en sus des blessés graves (entre 20 à 50 millions par an). Dans le même contexte, il a fait savoir que le facteur humain constituait la principale cause des accidents de la circulation enregistrés dans les pays arabes, citant le bilan annuel des accidents de la circulation publié par le secrétariat général du CMAI, qui indique que 95,92% des accidents de la circulation enregistrés dans les pays arabes sont causés par l'Homme», ce qui constitue, a-t-il ajouté, une véritable «catastrophe pour nos sociétés arabes qui ont tant besoin des efforts et contributions de leurs enfants, au même titre que leur besoin de préserver toutes leurs potentialités et richesses ». Le secrétaire général du CMAI a salué les efforts des services de police durant la pandémie du nouveau coronavirus, valorisant également le rôle et efforts déployés par la police de la circulation routière dans les pays arabes, en collaboration avec les différents services concernés par l'application de la loi, dans les opérations d'organisation et de suivi des mouvements des citoyens, durant les périodes du couvre-feu pour assurer leur protection et leur sécurité et réduire ainsi les effets de cette pandémie. Enfin, M. Koumane a précisé qu'une route sécurisée «est une responsabilité collective et sociétale partagée entre l'agent de la circulation, le conducteur, le passager et le piéton, ce qui nous interpelle tous en tant que citoyens, institutions et organisations gouvernementales et non gouvernementales en vue de consentir davantage d'efforts et d'initiatives pour une meilleure sensibilisation à l'importance de la sécurité routière dans nos sociétés ».