Le subventionnement de l'électricité et du gaz en Algérie a coûté au Trésor public près de 18 milliards DA en 2019, a indiqué jeudi à Alger le ministre de l'Energie, Mohamed Arkab. Répondant aux questions des députés au sein de l'Assemblée populaire nationale (APN), le ministre a fait savoir que l'ensemble des subventions étatiques concernant l'électricité et le gaz dans le cadre du soutien du pouvoir d'achat du citoyen a coûté au Trésor public en 2019 près de 18 milliards DA. Selon lui, l'ensemble des subventions d'électricité et de gaz coûtent au Trésor public des sommes importantes notamment avec la hausse du niveau de consommation nationale de gaz naturel qui atteint en 2020 près de 50 milliards m3. Il a ainsi rappelé que "les prix nationaux appliqués, notamment pour le gaz naturel, sont loin du coût réel de production". "La moyenne du prix de l'unité de gaz naturel sur le marché national s'élève à 0,28 dollars/unité, tandis-que celui-ci est cédé par l'Algérie à l'international à hauteur de 5 dollars", a détaillé M. Arkab. Répondant à la question du député Mohamed Guiji (Rassemblement national démocratique), concernant la nécessité de revoir les prix de l'électricité et de gaz pour les wilayas du sud et les Hauts Plateaux, M. Arkab a rappelé les avantages accordés par l'Etat à ces régions pour soutenir leur pouvoir d'achat à travers le subventionnement énergétique. Il a cité notamment la subvention partielle des factures d'électricité au profit des consommateurs de moyenne et basse intensité au profit des foyers et des activités agricoles au niveau de 10 wilayas du grand Sud. Le ministre a ainsi rappelé que la subvention des factures d'électricité atteint 65% au profit des familles et des agriculteurs dans la limite de 12.000 KWH par an et 25% au profit des activités économiques dans la limite de 200.000 KWH par an. "De plus, les citoyens de 3 wilayas des hauts plateaux que sont Djelfa, EL Bayadh et Naama, bénéficient de la subvention de l'électricité dans la limite de 10% au profit des consommateurs de basse et de moyenne intensité", a-t-il expliqué. D'autre part, interrogé par le député Negaz Jdid (indépendant) concernant le recrutement au sein de la compagnie énergétique nationale Sonatrach notamment dans les wilayas du Sud, M. Arkab a indiqué que "le secteur de l'énergie à travers ses institutions des secteurs des hydrocarbures, de l'électricité et du gaz, va contribuer de façon active à la mise en œuvre du programme du gouvernement dans le cadre du renforcement de l'emploi et la réduction du chômage". Il a ainsi rappelé que la main d'œuvre de Sonatrach a atteint actuellement près de 154.000 employés dont plus de 123.000 salariés dans le Sud du pays.