La commission de la Fatwa a mis l'accent, mardi, sur l'impératif de maintenir les prières suspendues dans les mosquées "par précaution" et sur la base de l'avis émis par les experts de la santé publique, et ce, jusqu'à l'élimination des raisons à l'origine de cet état. "Bien que des résultats positifs aient été réalisés par l'Algérie dans la lutte contre cette épidémie, d'ailleurs sanctionnés par la levée partielle du confinement et l'ouverture de certaines activités, les experts de la santé publique, au fait de la situation en Algérie, affirment que la conjoncture ne permet pas l'ouverture de toutes les activités, notamment celles connaissant une forte affluence dans des espaces fermés, tels les mosquées", a précisé dans un communiqué, la commission de la Fatwa relevant du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs. Lire aussi: Suspension de la prière du vendredi et fermeture des mosquées Suite à quoi, la commission indique que l'état actuel "exige de tout un chacun de continuer à prendre ses précautions jusqu'à l'élimination des raisons et des motifs à l'origine de la suspension de l'ouverture des mosquées". A ce propos, la commission a rappelé que la situation pidémiologique dangereuse de la Covid-19 ayant touché le monde entier, était "une raison impérieuse pour la suspension de la prière collective et celle du vendredi au sein des mosquées, à l'instar de plusieurs activités économiques, socioculturelles, scientifiques et pédagogiques, afin de préserver la vie humaine, tel que l'a ordonné Dieu dans le verset: et ne vous tuez pas vous-mêmes, Allah, en vérité, est Miséricordieux envers vous". Ainsi, les éléments de la Commission "partagent avec les membres de la société les sentiments tragiques engendrés par cette conjoncture exceptionnelle", et qui "expriment fortement l'émotion religieuse saisissante émanant de l'engagement religieux sincère et profond du peuple algérien". Les membres de la commission aspirent à la réunion des conditions appropriées pour la réouverture des mosquées dans l'horizon immédiat "sans aucune crainte que ces mosquées ... soient à l'origine de la propagation du virus, de contamination ou des retombées désastreuses et dangereuses sur la santé et la vie spirituelle", a-t-on indiqué. En attendant le dénouement, la commission a fait part de sa confiance en la conscience des citoyens et leur comportement civilisationnel, ainsi qu'à leur respect des motifs de prévention qui hâtent le soulagement pour voir le bout du tunnel". De même qu'elle a estimé que "la collaboration de tous en matière de prévention et de précaution est en tête des motifs derrière le retour rapide aux créneaux et, partant, aux mosquées qui nous ont toujours appris que la réussite était le fruit de la patience et que l'attente du soulagement était une adoration en soi".