Les athlètes algériens des sports individuels, qualifiés aux Jeux Paralympiques de Tokyo-2020 et ceux en voie de qualification, ont été autorisés à reprendre les entraînements mais cela "doit se faire progressivement et sous conditions", a indiqué la Fédération algérienne handisport (FAH). Dans une note adressée jeudi aux fédérations nationales possédant des athlètes "qualifiés et qualifiables" aux prochains Jeux de Tokyo, reportés à l'été 2021 en raison de la pandémie de coronavirus, le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) a autorisé leurs athlètes à reprendre les entraînements "avec le strict respect des mesures de protection", mettant un terme à plus de quatre mois d'inactivité suite à la fermeture des infrastructures sportives. "On se réjouit de cette décision qui vient soulager quelque peu nos athlètes qualifiés et ceux en voie de qualification pour les Jeux Paralympiques de Tokyo", a réagi le président de la FAH, Mohamed Hachefa, estimant néanmoins que cette reprise doit se faire "en douceur et selon les conditions requises, à savoir le respect total du protocole sanitaire et le contrôle médical de toutes les personnes concernées". Personne ne peut nier le fait que l'arrêt des activités pour plus de quatre mois, suivi du report d'une année du rendez-vous paralympique, a énormément affecté non seulement le physique des athlètes, mais aussi leur moral. Une reprise "sérieuse" des entraînements est devenue plus que nécessaire, selon l'avis des techniciens, mais elle exige "une feuille de route bien étudiée et ficelée par les différentes parties", à savoir la Direction technique avec les entraîneurs nationaux et surtout le staff médical qui doit accompagner l'opération. A cet effet, une réunion de travail regroupant le médecin fédéral, le directeur technique national et le président de la FAH s'est tenue dimanche. Il était question de discuter du protocole sanitaire exposé par le médecin fédéral, Abderrahmane Ghlaïmi. "Avant de permettre une reprise des entraînements, une batterie de tests doivent être effectués sur l'athlète en raison de la longue période d'inactivité mais aussi de la pandémie de Covid-19", a expliqué à l'APS le docteur Ghlaïmi. Lire aussi: Report JP-2020: les athlètes algériens entre déception et soulagement Le MJS avait invité le Centre national de médecine du sport (CNMS) à mettre en oeuvre le protocole sanitaire relatif aux athlètes suscités, en coordination avec le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie de Covid-19. De son côté, Mohamed Hachefa a appelé à la désinfection "obligatoire" des différentes infrastructures devant accueillir les athlètes, lesquels doivent respecter les mesures de prévention durant les entraînements. La fédération songe même à engager un psychologue afin d'aider les athlètes avant de reprendre le travail physique. Avant l'interruption des qualifications pour les Jeux Paralympiques, le handisport algérien avait réussi à qualifier 15 athlètes en sports individuels (14 en athlétisme et 1 en powerlifting), sans oublier les sélections (messieurs et dames) de goal-ball et handi-basket. Si la reprise des entraînements des athlètes des disciplines individuelles est actée, celle des sports collectifs a été renvoyée aux calendes grecques. Une situation que les entraîneurs et joueurs de handi-basket et goal-ball ont déploré d'autant plus qu'ils sont aussi concernés par la préparation des Jeux de Tokyo. "On ne sait pas quel est le sort réservé à nos sélections de sports collectifs, qualifiées aussi aux joutes de Tokyo. On va poser ce problème à la tutelle et on s'en tiendra à sa décision", a souligné le président de la FAH.