ABBES - Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a insisté, lundi à Sidi Bel Abbes, sur l'impératif d'appliquer avec rigueur les mesures et décisions relatives à la lutte contre la pandémie du coronavirus. "Il faut faire preuve de rigueur en matière d'application des règles liées à la lutte contre le Covid-19 et il importe aux citoyens de respecter ces règles", a déclaré M. Djerad à l'issue d'une rencontre qu'il a présidée avec le corps médical en charge du traitement des malades atteints de la Covid-19 à Sidi Bel-Abbes et au cours de laquelle a été présenté un exposé sur la situation épidémiologique de la wilaya. Toute personne qui enfreint les mesures et décisions inhérentes à la lutte contre la pandémie est passible de sévères sanctions, a insisté le premier ministre. "La violation de ces règles peut conduire les auteurs à des sanctions pouvant aller jusqu'à la prison", a-t-il souligné. Lire aussi: Coronavirus : 494 nouveaux cas, 276 guérisons et 7 décès en Algérie durant les dernières 24h Abordant le volet de la gestion de la pandémie, le Premier ministre a soutenu que les instances en charge de au niveau national "déploient des efforts mais arrivent à un stade où ils s'épuisent ", affirmant que "les insuffisances méritent d'être corrigées". M.Djerad a rappelé, dans ce sens, la rencontre qu'a présidée le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avec l'instance scientifique en charge du suivi de la pandémie, consacrée à l'analyse des données, la définition des insuffisances et la prise de décisions appropriées. D'autre part, le Premier ministre a déploré "les comportements de certains citoyens" notamment quant au non respect des mesures de protection, se demandant "si cela relève de l'inconscience ou de l'irresponsabilité". "Il y a certaines parties qui utilisent cette affaire en donnant des explications politiques et politiciennes au lieu de protéger leurs familles et aider les hôpitaux à travers le volontariat et l'encouragement de la corporation médicale", a-t-il déclaré. Et d'ajouter: "certains exigent des conditions contraignantes dont la dotation immédiate d'un hôpital et cherchent derrière cela à semer la discorde (la Fitna) dans le pays", a-t-il fait remarquer, affirmant qu'"il est impossible que le peuple algérien les suive". A noter, un laboratoire de tests du coronavirus, qui s'effectuaient auparavant au niveau de l'annexe de l'Institut Pasteur à Oran, a été rendu opérationnel lundi à Sidi Belabbes . Par ailleurs, le Premier ministre a procédé à la baptisation du Centre anti-cancer (CAC) à vocation régionale, au nom du moudjahid "Tidjani Heddam". Cet hôpital dispose de 120 lits et accueille des malades de plusieurs wilayas de l'Ouest du pays et prend en charge, à différentes étapes, le traitement du cancer, par radiologie, chimiothérapie et autres. Le moudjahid Tidjani Haddam, dont le Centre régional anti cancer porte désormais lme nom, est né en 1921 à Tlemcen. Il a rejoint les rangs de la glorieuse guerre de libération nationale en 1955. A l'indépendance, ce moudjahid qui était spécialisé dans la médecine et de la chirurgie, a exercé plusieurs responsabilités et assuré plusieurs portefeuilles ministériels dont celui du ministre des Affaires religieuses et Wakfs en 1964, puis ministre de la Santé de 1965 à 1970. Il est décédé en mars de l'année 2000.