Le président de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), Tarek Kour a affirmé que les amendements proposés dans le cadre du projet de révision de la Constitution, relatifs aux missions de cet organe étaient "fondamentaux", en ce sens que l'ONPLC, actuellement "simple organe consultatif", se verra investi d'un rôle de contrôle. En vertu de la révision de la Constitution qui sera soumise à référendum le 1er novembre, l'ONPLC aura une nouvelle appellation, à savoir "la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption", ce qui lui permettra "d'accomplir des missions de contrôle, outre son rôle consultatif", et de contribuer "efficacement et sérieusement" à la lutte contre toute forme de corruption, a indiqué M. Kour dans un entretien accordé à l'APS. Les amendements proposés régiront la relation entre l'organe et les différents acteurs en matière de lutte contre la corruption, notamment en ce qui concerne la question de la saisine directe des instances judiciaires et de la Cour des comptes. A cette occasion, M. Kour a mis en avant le rôle essentiel que pourrait jouer la société civile dans le renforcement des efforts nationaux en matière de prévention et de lutte contre la corruption, étant l'un des "supports du système de transparence nationale", appelant tous les acteurs de la société à contribuer de manière "responsable" à la prévention et la lutte contre la corruption pour "jeter les bases de la nouvelle République à laquelle nous aspirons tous". L'organisation d'un Séminaire national sur le rôle de la société civile dans la lutte contre la corruption, prévu lundi au Centre international des conférences (CIC)Abdelatif Rahal (CIC) constituera "une plateforme de débat et d'échange de vues sur le rôle que pourrait jouer la société civile dans les efforts de prévention et de lutte contre la corruption". Lire aussi: Séminaire ce lundi sur le rôle de la société civile dans la lutte contre la corruption Dans ce cadre, l'ONPLC organisera une session de formation de trois jours (du 6 au 8 octobre 2020) au profit des associations activant dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la corruption. Plus de 70 cadres d'associations de la société civile vont ainsi bénéficier de cette formation qui sera suivie d'autres sessions les prochains jours. Par ailleurs, M. Kour a rappelé l'avant-projet de stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption qui a été soumis au président de la République et qui devrait être dévoilé le 9 décembre, à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption. L'ONPLC prévoit l'entrée en vigueur de cette stratégie début 2021 conformément à son plan 2021-2025. Cette stratégie qui s'inscrit dans la dynamique d'une "Algérie nouvelle sans corruption" repose sur cinq axes principaux, à savoir "la transparence et la moralisation de la vie publique", "la participation de la société civile et des medias à la prévention et à la lutte contre la corruption", "la promotion de la transparence et de l'intégrité du secteur économique", "le renforcement du rôle et des capacités des organes de contrôle et de Justice dans la lutte contre la corruption" et "la coopération internationale et le recouvrement des avoirs", a souligné le même responsable. Et d'ajouter que cette stratégie nationale s'emploiera à bannir la corruption pour "assurer la bonne gestion des deniers publics" et "asseoir un Etat de droit consacrant la transparence et la reddition de comptes en matière de gestion des affaires publiques".