L'ambition de créer une "Algérie nouvelle" au sein de laquelle se renforceront les droits et les libertés, à l'occasion de cette étape d'amendement de la Constitution, initiée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ont été les thèmes développés jeudi par les animateurs de cette campagne référendaire. Le président du Mouvement El Islah, Filali Ghouini, a réitéré à Bouira le soutien de son parti au projet d'amendement constitutionnel qu'il a qualifié de "pas important pour l'édification de l'Algérie nouvelle et pour sortir le pays de l'impasse". "Notre parti soutient et adhère aux changements constitutionnels opérés et votera +Oui+ pour cette nouvelle constitution, car elle est issue de plusieurs rencontres de consultation auxquelles nous avons participé avec une série de propositions, dont plusieurs ont été prises en considération", a expliqué M. Ghouini. Pour sa part, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abou El Fadhl Baadji, a estimé, depuis Mila, que le succès de ce référendum signifierait la "victoire du front interne" et une "réponse aux tentatives extérieures de déstabilisation du pays, au regard des situations sécuritaires dangereuses prévalant dans certains pays voisins". Il a appelé, dans ce sillage, à saluer le contenu du projet, du fait notamment qu'il contient une "Révolution de lois" reflétant les réformes accordées aux différentes autorités pour exercer leurs rôles convenablement. Le projet d'amendement de la Constitution qui sera soumis, le 1er novembre prochain, à référendum populaire, instaure les "fondements d'une approche plus globale" de la gestion des affaires de l'Etat, a affirmé, pour sa part, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad. M. Djerad a relevé que l'amendement proposé "élargit considérablement le rôle du Parlement mais aussi de l'opposition, consacre les libertés individuelles et collectives de manière plus claire et confirme fermement le principe du contrôle à tous les niveaux". Ce projet ouvre également de "nouveaux horizons" à la société civile et au mouvement associatif et libère le potentiel créatif et l'initiative privée dans le cadre d'une économie sociale de marché, tout en confiant la mission de contrôle à l'Etat, a-t-il ajouté. Lire aussi: La Constitution incarne une approche globale de la gestion des affaires de l'Etat Après avoir rappelé que depuis l'élection du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, l'Algérie "s'est engagée résolument dans un large projet de réformes politique et économique, le Premier ministre a souligné que le Président s'emploie à promouvoir le sursaut national légitime du peuple algérien, le 22 février 2019" afin de permettre aux forces vives de la société, notamment aux générations montantes, de prendre l'avenir du Pays en main". De son côté, le conseiller auprès du Président de la République, chargé du mouvement associatif et de la communauté nationale à l'étranger, Nazih Berramdane, a indiqué à Bouira qu'il s'agissait du premier engagement du président Tebboune pour aller vers "une nouvelle ère" et pour bâtir un état "de droit et de démocratie". "Cet amendement est le plus important dans l'histoire de l'Algérie, car il accorde pour la première fois une importance particulière à la société civile via la création d'un observatoire national en qualité d'organe consultatif placé auprès du président de la République", a-t-il expliqué. Le parti "El-Fadjr El-Djadid" de Tahar Benbaïbeche a estimé, quant à lui, que voter "Oui" lors du référendum sur le projet d'amendement de la Constitution était le choix "le plus judicieux" car "il nous met à l'abri des soubresauts pouvant affaiblir le pays". Pour "El-Fadjr El-Djadid" qui dit avoir étudié toutes les options, "l'appel au boycott s'apparente au néant et le néant ne mène à rien". Le parti considère aussi que "l'appel à voter +Non+ peut relancer la bande et ses relais" et "nous ramènera à la Constitution de 2016, ce qui affaiblira la position de notre pays". Le Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Salim Labatcha, a soutenu depuis Skikda que le projet d'amendement constitutionnelle garantirait "plus de droits pour le changement", appelant à cette occasion, le peuple à voter "massivement" pour l'édification de "l'Algérie Nouvelle". Il a ajouté que voter "Oui" lors du référendum sur le projet d'amendement de la Constitution était le choix qui préserverait les acquis du Hirak et les changements qui y ont découlé.