LAAYOUNE (territoires sahraouis occupés) - L'inaction du Conseil de sécurité de l'ONU a encouragé le Maroc à violer l'accord de cessez-le-feu, a tweeté vendredi la militante sahraouie, Aminatou Haidar après l'agression militaire marocaine contre des manifestants sahraouis à El Guerguarat au sud ouest du Sahara Occidental. "L'inaction du Conseil onusien a encouragé l'occupant marocain à violer l'accord de cessez-le-feu. L'ONU doit agir avant que ça soit tard", a-t-elle indiqué. "Nous, les civiles sahraouis aux territoires occupés serons les premières victimes" a alerté le prix Nobel alternatif 2019 dans le même tweet. Aux premières heures de l'aube, le Maroc a mené une agression militaire dans la zone tampon d' El Guerguerat en procédant à l'ouverture de trois nouvelles brèches illégales en violation de l'accord de cessez-le-feu signé en 1991 par les deux parties (Maroc et Front Polisario), sous l'égide de l'ONU. Juste après cette flagrante violation des termes de l'accord de cessez-le-feu, le président sahraoui Ibrahim Ghali, a saisi le secrétaire général des Nations Unies et le Conseil de sécurité, exhortant à "intervenir d'urgence pour mettre fin à cette agression contre le peuple sahraoui et son territoire". Le président Ghali a adressé une lettre urgente à Antonio Guterres, et à la Représentante permanente de Saint-Vincent-et-les Grenadines auprès des Nations Unies, Rhonda King, qui assure la présidence tournante du Conseil de sécurité, dans laquelle il les a informés des répercussions de l'attaque agressive lancée vendredi par les forces militaires marocaines contre des civils sahraouis non armés". "Nous tenons l'Etat d'occupation marocain pleinement responsable des conséquences de son acte militaire, et nous appelons l'ONU à intervenir d'urgence pour mettre fin à cette agression contre notre peuple et notre territoire", a mis en garde Brahim Ghali, également SG du Front Polisario. Le fait que l'action militaire intervienne juste au moment ou des discussions sont prévues aujourd'hui entre le chef de l'ONU et le Front Polisario, "démontre clairement que l'opération est un acte d'agression prémédité de la part de l'Etat occupant pour torpiller les efforts de l'ONU visant à atténuer les tensions et désamorcer la situation à El Guerguerat", a -t-il relevé dans la même missive.