Le Conseil national des journalistes algériens (CNJA) a appelé mardi les organisations journalistiques de par le monde, à dénoncer les actes d'harcèlement et de répression marocains qui ciblent les journalistes sahraouis dans les territoires occupés. Dans une lettre de solidarité adressée au ministère sahraoui de l'Information, le CNJA a insisté sur la nécessité de "dénoncer les actes d'harcèlement qui ciblent les journalistes sahraouis dans leurs territoires occupés et tous ce qu'ils endurent au quotidien, comme répression et saisie de leurs matériels de travail". En dépit du blocus qui lui est imposé, poursuit le CNJA,la corporation journalistique sahraouie "a tout de même réussi à trouver à sa cause nationale une place parmi les nations et à ériger les passerelles de communication et de coordination entre les enfants du pays aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur". De même qu'elle a réussi à fonder un pôle national de l'information résistant et complémentaire qui est désormais un front solide parmi les fronts de lutte contre l'iniquité, en mettant à nu les pratiques coloniales empreintes de répression, d'arrestation des militants et de tentatives de blackout sur les victoires du peuple sahraoui, estime le CNJA dans la lettre. Se disant convaincu de "l'impératif de faire preuve d'union et de solidarité entre les peuples africaines", le CNJA relève que "ce qui anime les peuples de notre région maghrébine, comme espoirs, est plus fort que les plans de division et de démembrement, nourris d'une tendance colonialiste dépassée et flagrante". Tout en rappelant "la résistance du peuple sahraoui contre la machine du colonialisme qui occupe une partie importante de ses territoires, depuis 47 années, ainsi que sa bataille de légitime défense qu'il mène pour la 3e semaine consécutive", le CNJA a exprimé sa considération "pour les grands sacrifices consentis par des générations de sahraouis pour défendre la Patrie et pour l'évolution que la société sahraouie a réalisée en terme de capacités culturelles, politiques, diplomatiques et médiatiques de son pays".