Le ministère des Territoires occupés et des Communautés sahraouies a interpellé, dimanche, la Communauté internationale, notamment l'ONU au sujet d'actes de représailles menées par le Maroc contre les Sahraouis dans les territoires occupés. Le ministère a affirmé, dans un communiqué rapporté par l'Agence de presse sahraouie (SPS), que "conséquemment à la violation par le Maroc du cessez-le-feu, les autorités d'occupation marocaines ont eu recours à l'instauration d'un blocus total sur toutes les villes occupées particulièrement à El-Ayoune et amorcé une campagne de répression féroce, marquée par le harcèlement, la terreur et les agressions violentes contre les militants du Front populaire et les défenseurs sahraouis des droits de l'Homme". Selon le ministère, de graves agressions contre les citoyens sahraouis ont été signalées dans les villes occupées du Sahara Occidental, faisant état d'actes d'oppression des prisonniers sahraouis dans les geôles marocaines. De surcroît, les forces militaires ont réprimé brutalement des dizaines de Sahraouis sortis vendredi dans l'après-midi dénoncer pacifiquement la violation marocaine vile du cessez-le-feu et soutenir la décision du Polisario de reprendre la guerre de libération, indique le communiqué, précisant que plusieurs manifestants ont été blessés et d'autres interpellés. Le ministère des Territoires occupés et des Communautés sahraouies a insisté que le ciblage de civils sahraouis "ne constitue ni une nouveauté ni une erreur à reconnaitre par la suite, sinon une politique réfléchie ayant des objectifs explicites et d'autres implicites". Une telle politique "simule quelque part une tentative désespérée de couvrir l'échec de l'administration à réaliser ne serait-ce qu'un pas en mesure d'ébranler la volonté du peuple sahraoui convaincu que l'indépendance a toujours été le point de convergence de tous les Sahraouis". Face à cette escalade marocaine, le ministère sahraoui a appelé la communauté internationale et l'ONU à assumer leur responsabilité et à exercer une pression sur l'Etat marocain pour lever le blocus sur les villes occupées et mettre fin aux violences contre les civils. Imputant au colonisateur la responsabilité du sort réservé aux civils sahraouis dans les territoires occupés, le ministère interpelle les organisations et instances internationales ainsi que les consciences vives à appréhender le danger auquel sont exposés les défenseurs des droits de l'Homme sur les lieux.