Des prototypes de bus de transport urbain convertis du diesel vers l'énergie hybride diesel-GPLc seront prochainement mis en circulation à titre expérimental, a indiqué dimanche à Alger, le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chems Eddine Chitour. Dans une déclaration à l'APS en marge d'une réunion de travail entre le ministre de la Transition énergétique et des énergies renouvelables et le ministre des Mines, Mohamed Arkab, M. Chitour a fait savoir que des prototypes de bus de transport convertis du diesel vers une locomotion hybride diesel-GPLc sillonneront bientôt la capitale dans le cadre d'un projet de réduction de la consommation de gasoil de 30 à 40 % par véhicule. Selon M. Chitour, ce projet a eu l'aval provisoire du ministère des Mines pour étudier la faisabilité de ce nouveau type de bus précisant que les essais seront menés pendant deux mois, en attendant de mettre en place les textes législatifs devant encadrer cette première expérience en Algérie. Ainsi, des prototypes de bus de l'Etablissement de transport urbain et suburbain d'Alger (ETUSA) roulant au GPLc, grâce à la collaboration de Naftal et de l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (APRUE), sillonneront la capitale. "Cette expérience doit permettre également de réduire l'importation de diesel, sachant qu'une tonne de diesel représente l'équivalent de 800 dollars. Nous gagnerons du point de vue économique et nous réduirons le niveau de pollution", a souligné le ministre de la Transition écologique, précisant que les kit GPLc dédiés aux véhicules diesel ont été importés de Pologne. "Notre ambition est de faire en sorte que ce qu'on a réussi avec le GPLc et l'essence, nous voulons l'appliquer au GPLc avec le diesel", a-t-il également précisé. En cas de succès, cette opération sera généralisée à l'ensemble des bus du transport public et à un certain nombre de poids-lourds à travers le pays, a fait savoir en outre, M. Chitour. Lire aussi : Attar évoque avec le P-dg de l'ENI les perspectives du partenariat acec Sonatrac Au cours de cette réunion, les deux ministres ont été évoquées aussi la possibilité de développement de la locomotion au GNc et à l'énergie électrique. Pour sa part, M. Arkab a indiqué que son département travaille sur le contrôle réglementaire avec l'appui des ingénieurs des mines afin de permettre à l'utilisation de ces sources d'énergie (GNL, GNC et électrique) d'être sécurisée et conforme aux normes. Par ailleurs, le ministre des Mines a déclaré qu'un second volet de la réunion tenue avec le ministre de la Transition énergétique avait été consacré à la production des substances minérales destinée au marché national notamment au profit du secteur du renouvelable et de la transition énergétique. "Il s'agit de pouvoir s'orienter vers l'industrie de fabrication de composants entrant dans les activités liées aux énergies renouvelables tels que le lythium et le sable siliceux", a souligné M. Arkab, rappelant que son département a lancé récemment un "important" programme de prospection et de production minière englobant 26 projets de recherche répartis sur 17 wilayas du pays.