Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelkader Benziane a annoncé, mardi à Alger, l'entame à partir de 2021 de la mise en oeuvre d'un projet de développement pour la période 2021-2027 portant réalisation de 750 projets de recherche. Présentant le programme de son secteur devant la Commission de l'Education, de l'Enseignement supérieur et des Affaires religieuses à l'Assemblée populaire nationale (APN), le ministre a indiqué que son département avait tracé une feuille de route incluant nombre de volets, annonçant "la mise en œuvre, à compter de l'année prochaine, d'un plan de développement pluriannuel 2021-2027 portant réalisation de près de 750 projets de recherche relatifs à trois programmes de recherche nationaux prioritaires, à savoir la sécurité alimentaire, la santé du citoyen et la sécurité énergétique". La feuille de route en question contient plusieurs axes liés à "l'actualisation du cadre législatif et réglementaire", "la révision du plan de formation et la diversification des méthodes d'apprentissage" ou encore "l'institutionnalisation des liens Université-Institution et la promotion de la communication avec l'environnement socioéconomique", a-t-il énuméré lors de cette séance à laquelle a pris part la ministre des Relations avec le Parlement, Besma Azour. "Le renforcement de la recherche scientifique et du développement technologique selon une approche intersectorielle", "l'accompagnement des entreprises macroéconomiques dans les secteur public et privé" et "la réforme du système des œuvres universitaires" figurent également parmi les axes du document dont a fait part le ministre de l'Enseignement supérieur.Concernant la rentrée universitaire 2020-2021, M. Benziane a rappelé que son secteur avait accueilli quelque 280.000 nouveaux bacheliers, et réceptionné 31.000 places pédagogiques et 15.000 nouveaux lits. Pour M.Benziane, « les défis auxquels fait face le système de l'enseignement supérieur dans le pays, s'accroîtront davantage, les années à venir». Ce fait requiert, a-t-il dit, d' «œuvrer, de concert avec tous les acteurs dans la corporation universitaire et scientifique, en vue de dégager une vision réformatrice et intégrée, susceptible de relancer une dynamique nouvelle dans le domaine de la formation des compétences hautement qualifiées ». Cette vision est à même d'ériger l'université de demain, qui sera en mesure de se mettre au diapason des mutations en cours et sera également disposée à répondre aux exigences des métiers crées et des nouveaux savoir-faire », a indiqué M. Benziane. Des membres de la Commission ont mis en exergue, la teneur de l'exposé présenté par le ministre et soulevé quelques préoccupations, notamment celles relatives à la problématique d'intégration des diplômés de l'Enseignement supérieur dans le marché de l'emploi, ainsi que la question de l'adaptation du produit universitaire aux exigences du marché de l'emploi. Pour ce faire, ces membres ont souligné l'impératif pour l'université de s'ouvrir sur l'environnement économique et de faire bénéficier les étudiants de stages pratiques dans les entreprises.L'autre préoccupation liée au transport universitaire, notamment dans les zones enclavées, a été également soulevée. Lire aussi : Engagement d'un travail intersectoriel en vue de la créationd'emploi pour les titulaires de doctorat Certains membres de la Commission ont également abordé nombre de préoccupations, suite à la propagation de l'épidémie de Coronavirus, évoquant le recours à de nouveaux modes, à l'instar de l'enseignement à distance. Pour ce faire, ils ont prôné la nécessité d'évaluer ce genre d'enseignement sous l'aspect pédagogique, tout en proposant l'organisationde sessions de formation sur l'enseignement à distance. A ce titre, le ministre a assuré que toutes les mesures indispensables, aussi bien techniques que pédagogiques, ont été prises à l'effet de recourir à la formation à distance dans l'enseignement supérieur. Qualifiant la formation à distance de « nouveau mode » , le ministre indique que son évaluation se fait de manière continue, ajoutant que lancement de l'année universitaire 2020-2021, laquelle a connu l'adoption du mode de formation à distance, en sus du présentiel, était « acceptable ». Par ailleurs, le ministre a fait savoir que le secteur de l'Enseignement supérieur enregistre annuellement 400.000 nouveaux diplômés », soulignant, toutefois, l'importance de consacrer la culture de l'entrepreunariat, en vue de faciliter leur emploi. Il a affirmé qu'une vision prospective et une étude scientifique sont envisagées en vue d'ouvrir des spécialités dans l'Enseignement supérieur, conformément aux exigences du marché de l'emploi.