La ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, Kaoutar Krikou, a annoncé dimanche à partir de Tipasa l'élaboration d'un programme d'action gouvernemental pour la promotion des activités de la femme au foyer. En marge d'une visite de travail dans la wilaya de Tipaza, en compagnie de la ministre de la Formation et de l'enseignement professionnels, Hoyam Benfriha, Mme Krikou a précisé qu'"elle se rendra prochainement dans plusieurs wilayas pour s'enquérir des préoccupations et des besoins des femmes au foyer en vue de l'élaboration d'un programme d'action visant à promouvoir leurs activités pour en faire un véritable acteur du développement". Ces visites de terrain, a-t-elle dit, "entrent dans le cadre de la mise en œuvre des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a chargé les membres du gouvernement, lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, de soutenir la femme au foyer pour lui permettre de contribuer à la production nationale". La ministre a en outre fait savoir que ces visites qui la mèneront, après Tipasa, dans les wilayas de Jijel, Tizi Ouzou, Aïn Temouchent et Biskra, seront couronnées par une réunion de coordination, dans la capitale, avec la participation de représentants des secteurs ministériels concernés par le soutien à la femme au foyer comme l'agriculture, le commerce, le tourisme, la formation professionnelle, les start-up et la communication, ainsi que du Conseil national économique et social (CNES). Cette démarche, inscrite dans le cadre de la solidarité gouvernementale, devrait déboucher sur un programme d'action pour la promotion des activités de la femme au foyer et son autonomisation pour en faire un véritable acteur du développement à même d'apporter une valeur ajoutée à l'économie nationale, a souligné Mme Krikou. Lire aussi: Hommage aux femmes ayant participé aux manifestations du 11 décembre 1960 La femme au foyer a réalisé des micro-projets intéressants, notamment dans les zones d'ombre où l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM) a contribué au financement de certains projets importants, a-t-elle précisé. Pour sa part, la ministre de la Formation et de l'Enseignement Professionnels, Hoyem Benfriha a souligné la disposition de son secteur à coordonner les efforts au plan local, en garantissant un accompagnement des structures de formation à la femme rurale. Elle a rappelé que ses services ont créé, récemment, « la maison de l'accompagnement et de l'insertion », un espace destiné aux stagiaires et diplômés des établissements de formation pour un échange de vues et d'expertises de manière à aider à la création des entreprises et à l'insertion professionnelle. Ce type d'espaces pourraient être exploités pour attirer la femme rurale et lui permettre de bénéficier d'une formation et d'un accompagnement, a-t-elle indiqué, précisant que quatre annexes de la maison de l'accompagnement ont été ouvertes dans des régions éloignées à travers la wilaya de Tipasa. Il s'agit de Beni Mileuk, Aghbal, Menaceur et Sidi Semiane. Mme Benfriha a également souligné que son département est disposé à créer de nouvelles spécialités de formation destinées à la femme rurale et à alléger les mesures et conditions d'inscription, à l'instar de l'annulation de la condition d'âge. Accompagné du wali de Tipasa Labiba Ouinaz, la délégation ministérielle a visité des structures de la formation professionnelle dans la wilaya et s'est rendue chez deux femmes au foyer ayant bénéficié de deux projets de ramendage et d'élevage financés par l'ANGEM.