Les nageurs algériens Abdallah Ardjoun (ASPTT), Anis Djaballah (USM Alger) et Amel Mellih (Saint-Priest) se sont engagés dans la 54e édition du Meeting international de Genève, prévue du 15 au 17 janvier courant en Suisse, avec l'objectif de se qualifier aux Jeux olympiques de Tokyo (Japon). Ardjoun essayera de réaliser les minima "A" sur 100m dos et 200 dos, alors que Djaballah visera les minima "B" du 800m nage-libre, au moment où leur compatriote, Mellih, sera concernée par les minima "B" du 50m nage-libre. La sélection algérienne de natation, composée de cinq membres, a embarqué ce mercredi pour la capitale française Paris, et à partir de laquelle elle ralliera Genève, en prévision de cette compétition, prévue en grand-bassin (50m, ndlr). Outre Ardjoun et Djaballah, la délégation comportait les sélectionneurs nationaux Mouloud Bouchendouka et Elyes Nefsi, ainsi que le médecin Merzak Sabour, au moment où Mellih, qui se trouve déjà en France, rejoindra le reste de l'équipe incessamment. Avant le voyage, et en application du protocole sanitaire en vigueur, l'ensemble des membres de la délégation algérienne ont subi des tests de dépistage PCR, et dont les résultats ont tous été négatifs. "Le rendez-vous de Genève sera la première compétition officielle de la saison pour Ardjoun et Djaballah, et ce sera l'occasion pour eux de jauger leur niveau actuel, et surtout d'évaluer leurs chances de réaliser les minima de qualification aux prochaines olympiades" a indiqué à l'APS le Directeur des équipes nationales (DEN), Lamine Benabderrahmane. Après cinq mois d'arrêt forcé en raison de la pandémie, ces deux nageurs avaient repris les entraînements au mois d'août dernier, alors que Mellih avait repris un peu plus tôt, disputant sa première compétition de la saison au mois de décembre dernier, à l'occasion du championnat de France de natation. "Nous avons engagé Ardjoun dans les épreuves du 50m dos, 100m dos et 200m dos, avec l'espoir de le voir réaliser les minima "A", ou tout au moins, confirmer ses minima "B", a expliqué Benabderrahmane concernant le premier représentant algérien dans ce Meeting. De son côté, Djaballah a été engagé sur les 200m, 400m et 1500m nage-libre, avec l'espoir de voir son temps de passage après 800m comptabilisé comme minima de qualification sur cette distance. En effet, en raison de la pandémie du nouveau coronavirus, les organisateurs du Meeting de Genève ont décidé de limiter le nombre des épreuves à seulement 120, et parmi les épreuves qui ont été annulées, celle du 800m nage-libre, qui intéressait Djaballah. Ainsi, la Direction technique nationale a sollicité les organisateurs de cette compétition pour comptabiliser le temps de passage de Djaballah après 800m comme minima de qualification sur cette distance, si bien sûr il parvient à le réaliser, alors que de son côté, Mellih essayera de réaliser les minima "B" sur le 50m nage-libre. "Un espoir plus que permis" pour la nageuse de Saint-Priest, dont "le chrono actuel sur la distance n'est pas très loin des minima requis" pour les JO de Tokyo, selon Benabderrahmane. Interrogé sur les chances des représentants algériens à atteindre leur objectif, en réalisant ces minima requis, le DEN a reconnu que "la tâche s'annonce difficile, vu le retard qu'ils accusent en matière de préparation par rapport aux autres concurrents". Mais d'après lui, "le plus important, c'est d'abord de se remettre dans le bain, et de continuer à progresser en prévision des importantes compétitions à venir", dont certaines permettront de se qualifier pour les JO. Parmi ces importantes compétitions, celles inscrites au programme du FFN Golden Tour 2021, qui débutera au mois de février à Nice et s'achèvera au mois de mars à Marseille. Trois nageurs algériens ont déjà réalisé les minima de qualification aux JO de Tokyo. Il s'agit d'Oussama Sahnoun sur les 50m et 100m nage-libre, ainsi que Jaoued Syoud (minima "B" sur 200m quatre-nages) et Abdallah Ardjoun (minima "B", sur 100m dos et 200m dos).