Les candidats aux élections législatives du 12 juin prochain ont été unanimes à appeler, dès l'entame de la campagne électorale, à développer un discours "rassembleur, fédérateur et réaliste", loin des "fausses promesses", tout en bannissant "le discours défaitiste", l'objectif étant d'amener les électeurs à participer massivement au scrutin. L'appel des candidats intervient suite à la signature par les représentants des partis politiques et des listes indépendantes de la Charte d'éthique des pratiques électorales, laquelle se veut un cadre présentant le comportement éthique attendu des acteurs et participants au processus électoral. Il s'agit en somme pour l'ensemble des candidats de mener une campagne électorale digne et loyale loin du discours de la haine et de la discorde. En ce sens, la loi organique relative au régime électoral stipule que tout candidat ou personne qui participe à une campagne électorale doit s'abstenir de tenir tout discours haineux et toute forme de discrimination. C'est dans cet esprit que le Rassemblement national démocratique (RND), par la voix de son secrétaire général Tayeb Zitouni, a exhorté les candidats du parti à "ne pas répondre aux provocations" et à adopter un discours politique "clair et franc loin des fausses promesses, des insultes et des injures". A travers son appel, le RND aspire à une participation massive des électeurs, ce qui permettra de "barrer la route aux ennemis de l'Algérie qui tentent de l'entrainer dans des sentiers obscurs", pour reprendre les propos de son SG. Abondant dans le même sens, le président du parti El Islah, Filali Ghouini, a invité les candidats de sa formation politique à s'engager à respecter les principes d'éthique tout au long de la campagne électorale, notamment en termes de moralisation de leur discours politique, estimant que "la confiance du peuple ne peut être acquise sur la base de slogans creux ou de promesses irréalistes". Pour le président du président du Parti du renouveau algérien (PRA), Kamel Bensalem, sa formation politique s'est engagée à participer sous le slogan "authenticité, efficacité et renouveau" avec des listes de "jeunes compétences dans divers domaines à même de contrecarrer le discours défaitiste, lutter contre la bureaucratie et contribuer à l'élaboration de lois qui cadrent avec les aspirations du peuple". Lire aussi : 1er jour de campagne pour les législatives: Appel à voter en force pour opérer le changement Le président du Mouvement El Bina El-Watani, Abdelkader Bengrina, a, lui, mis l'accent sur "une concurrence loyale au service de la patrie et du citoyen, de la consolidation du front interne et la préservation de la cohésion sociale", alors que la présidente du parti Tajamoue Amel El-Jazaïr (TAJ), Fatima Zohra s'est attardée sur le slogan retenu par son parti à l'occasion de ce rendez-vous électoral, à savoir "Construire l'homme, sous toutes dimensions spirituelle, intellectuelle et comportementale", au diapason avec "les exigences de l'ère actuelle". Le président du Parti El Fadjr El Jadid (PFJ), Tahar Benbaibeche, a appelé, pour sa part, les candidats de son parti à s'engager à tenir un discours "sobre et réaliste, loin des promesses creuses". Idem pour le président du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaid qui a rappelé que son parti a toujours préconisé "la moralisation de l'action politique et l'édification d'une nouvelle Algérie". Le secrétaire général (SG) du parti Front de libération national (FLN), Abou El-Fadhl Baadji a demandé à ses candidats de "mener cette campagne dans le respect de la loi et de l'éthique de la compétition politique". Pour rappel, ces élections se distinguent des précédentes avec une forte présence de candidats indépendants, soit 837 listes contre 646 listes de partis politiques sur un total de 1.483 listes de candidats en course.