Dix (10) individus suspectés d'appartenir à un groupe subversif visant à attenter à la sécurité et à l'unité nationales ont été présentés, jeudi, devant le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed, alors que12 autres sont en fuite dont 6 à l'étranger. En date du 10 juin 2021 et après parachèvement de l'enquête préliminaire par la police judiciaire de la circonscription centre de la sûreté d'Alger, dix individus ont été présentés devant le juge d'instruction, 12 sont en état de fuite, dont 06 à l'étranger", a précisé le Procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed Djamel Khoudja dans une conférence de presse. Les suspects sont poursuivis pour "délit d'adhésion à un groupe subversif visant à attenter à la sécurité et l'unité nationales, délit d'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC) pour le recrutement d'éléments au sein d'un groupe subversif et délit de complot contre l'Etat", selon la même source. Ils sont poursuivis également pour "avoir reçu des fonds de la part d'individus de l'intérieur et de l'extérieur du pays à l'effet de commettre des actes subversifs visant à attenter à la sécurité de l'Etat, à la stabilité et au bon fonctionnement de ses institutions ainsi qu'à la sécurité et à l'ordre publics". Ils sont également accusés de "délit de distribution au public de tracts visant à nuire à l'intérêt national, délit d'incitation à des attroupements non armés outre le délit d'infraction aux dispositions législatives du mouvement des capitaux". L'arrestation de ces individus fait suite aux investigations menées par la police judiciaire de la sûreté d'Alger, en collaboration avec les services centraux de lutte contre la cybercriminalité, selon le Procureur de la République. Ces investigations ont permis de démasquer un groupe d'individus "qui utilisent des pseudonymes dans des comptes électroniques sur les réseaux sociaux pour mener des actes subversifs". Selon la même source, il s'agit entre autres de Abdallah Ben Mohamed, Boukhars Amir, Benhlima Mohamed, Zitout Mohamed Larbi, Benmaâmar Farouk et Boudiaf Thoraya, qui se trouvent à l'étranger. Ces individus font "de la propagande et financent des activités en injectant des fonds en monnaie nationale et en devises d'origine suspecte qu'ils envoient à des éléments en Algérie, parmi ceux considérés comme des individus subversifs sur les réseaux sociaux, et qui incitent les citoyens à sortir dans des marches non-autorisées". Les enquêtes préliminaires ont débouché sur la saisie de sommes d'argent en monnaie nationale et en devises, ainsi que sur la découverte d'importantes transactions financières d'une valeur de près 360.000 euros, soit l'équivalent de près de 7 milliards de centimes. Des mandats de dépôt contre les accusés et des mandats d'arrêt à l'encontre des accusés en fuite ont été requis, précise la même source.