Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane a mis l'accent mercredi, sur la nécessité pour l'élite algérienne versée dans l'audiovisuel de s'adapter aux mutations qui se produisent de par le monde dans le domaine de l'audiovisuel, dans le but d'améliorer la qualité des produits et prestations proposés au public. Dans un message lu à l'ouverture de la première édition du forum sur l'audiovisuel au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) d'Oran, par le directeur du centre, Djillali Mestari, le ministre a souligné que les élites, experts et spécialistes qui s'intéressent au champ de l'audiovisuel, sont appelés à travailler plus que jamais pour s'adapter à l'évolution et aux mutations dans le domaine des techniques modernes et innovantes de l'audiovisuel au regard de la forte concurrence dans le monde en la matière . "L'objectif est d'oeuvrer à améliorer les produits et les prestations en audiovisuel, présentés au public pour augmenter l'audience et le taux de suivi par différentes couches et catégories d'âge", a déclaré Abdelbaki Benziane. "L'époque actuelle est marquée par l'ère du numérique et des nouvelles technologies de l'information et de la communication et les multimédias, les chaînes et sites web et les réseaux sociaux, avec tout ce que cela suppose comme enjeu et intérêt majeur pour la formation sociale, la maîtrise et l'orientation des tendances et la canalisation des énergies positives à même de développer l'esprit d'initiative et d'innovation et façonner les idées et les talents", a-t-il encore souligné. Le ministre a valorisé cette première édition de ce forum, organisé sous le slogan "l'audiovisuel et son rôle dans la valorisation de la recherche scientifique" dans le cadre des activités du projet du Conseil de la recherche et du développement économique relevant du CRASC, qualifiant cette édition de "leader" pour avoir jeté les ponts de la coopération dans le domaine de l'audiovisuel et suscité les débats entre académiciens et praticiens dans le but d'élaborer une stratégie commune pour donner une impulsion au secteur de l'audiovisuel à l'ère des défis de la conjoncture actuelle décisive. Pour sa part, Nabil Hadji, conseiller au ministère de la Culture et des Arts a abordé, dans son intervention par visioconférence, la problématique du financement des projets par l'Etat en matière de production cinématographique, ainsi que la contribution des privés et les oeuvres communes dans ce sens. L'Etat contribue à travers le ministère des Moudjahidine au financement des films historiques et ceux dédiés aux chouhada dont "Larbi Ben M'hidi" et "Mustapha Ben Boulaid, en plus du financement par la Télévision publique de plusieurs oeuvres de haute facture, a rappelé le même responsable, soulignant que le financement du secteur du cinéma doit provenir du secteur lui-même dont les recettes des salles de cinéma et la billetterie, lesquelles doivent être une source importante de revenus pour la relance du secteur et la rénovation des salles. La réalisatrice de cinéma et enseignante à l'université d'Alger 3, Fatima Ouezzane a présenté, lors de cette rencontre, un historique sur l'ouverture du domaine de la communication et de l'audiovisuel en Algérie, tout en rappelant les textes de loi qui régissent ce secteur. Younes Karrar, expert international dans le domaine de la numérisation et de la communication a abordé, dans un exposé intitulé "La communication numérique et les nouveaux médias", l'évolution de l'audiovisuel dans le monde, qui peut se résumer, a-t-il dit, en un clic. Ce forum,, à l'initiative du CRASC d'Oran, a enregistré la participation de nombreux académiciens, cinéastes, stagiaires et formateurs du secteur, de même que des amateurs et a été marqué par l'organisation de deux ateliers sur "l'audiovisuel au service de la recherche scientifique" et "les techniques de l'audiovisuel".