Trente personnes, dont quinze soldats, onze civils et quatre supplétifs de l'armée, ont été tuées mercredi dans des attaques de terroristes dans le nord du Burkina Faso, près de la frontière du Niger, a annoncé jeudi le gouvernement burkinabè dans un nouveau bilan. Ces attaques dans la région du Sahel sont les plus meurtrières depuis celle qui avait eu lieu dans la même région contre le village de Solhan, faisant de 132 à 160 morts selon les sources. Mercredi midi, "les populations des villages de Dambam, Guevara et Tokabangou", situés à une dizaine de kilomètres de Markoye proche de la frontière du Niger, "ont été la cible d'une attaque de groupes armés terroristes ayant entraîné la mort de 11 civils, du bétail emporté et des concessions (propriétés) incendiées", selon un communiqué du ministère de la Défense. "Alertée, une unité du détachement militaire de Markoye", qui comprenait également des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils), "a été immédiatement déployée pour sécuriser lesdites populations. Au cours des opérations, l'unité a été prise à partie dans les environs du village de Tokabangou", selon le ministère. Lire aussi: Attaque la plus meurtrière au Burkina depuis 2015: le bilan monte à 160 morts "Le bilan de cette attaque est de 15 militaires et quatre VDP décédés, un militaire blessé et plus d'une dizaine de terroristes neutralisés", affirme le communiqué. Selon le ministère de la Défense, "la zone est actuellement sous contrôle des unités militaires et la contre-offensive pour retrouver les assaillants se poursuit avec des moyens aériens et terrestres". Un cinquième VDP a également été tué dans une attaque distincte commise à Pensa, dans la région du Centre Nord. Créés en décembre 2019, les VDP interviennent aux côtés de l'armée pour des missions de surveillance, d'information et de protection après une formation militaire de 14 jours. Ils font également office de pisteurs et sont souvent engagés dans des combats au prix de lourdes pertes, avec plus de 200 morts dans leurs rangs depuis 2020. Le Burkina Faso fait face depuis 2015 à des attaques terroristes régulières et meurtrières, en particulier dans les régions du Nord et de l'Est proches du Mali et du Niger, également confrontés aux actions meurtrières des terroristes.