Le discours religieux doit tenir en ligne de compte les constantes de l'unité et de la sécurité nationale et celles de la Nation et de son identité en vue de la prémunir des risques qui la guettent à plus d'un titre, a affirmé lundi à Alger le Secrétaire général du Haut conseil islamique (HCI), Boumediene Bouzid. Intervenant sur les ondes de la radio nationale, M. Boumediene a indiqué que "le développement du discours religieux pour atteindre le juste milieu, reste tributaire de la prise en compte des constantes de l'unité et de la sécurité nationale et des constantes de la Nation et de son identité, en vue de la prémunir des périls qui la guettent à plus d'un titre". Pour M. Boumediene, "le discours religieux émanant des instances officielles, d'établissements ou d'associations religieuses, doit prendre en ligne de compte les constantes de l'identité nationale, qui font face aujourd'hui à des défis multiples". Prenant pour exemple les Fatwas (avis juridique), M. Boumediene a souligné toute la vigilance qui doit être observée lors de leur émission, notamment lorsqu'elles concernent la sécurité nationale, notamment au vu des conséquences qu'elles peuvent engendrer si elles émane d'une partie non habilitée. M.Boumediene est revenu sur les ijtihadates du HCI dans ce cadre et les fatwas de la Commission ministérielle de la fatwa, qui ont contribué toutes, a-t-il dit, à "rassurer et accompagner l'opinion publique lors de la pandémie de Corona, à titre d'exemple. Elles ont été un rempart face aux fatwas importées qui renferment des discours subversifs dont l'Algérie a pâtit pour longtemps". Dans ce contexte, M. Boumediene a rappelé l'instruction donnée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dimanche en Conseil des ministres, pour le parachèvement de l'ensemble des aspects liés à la réception des différentes structures constituant Djamaâ El-Djazaïr et de son équipement dans le respect des normes de qualité exigées pour un tel établissement, soulignant que cette mosquée "sera un pôle algérien aux multiples atouts ne se limitant pas à l'aspect religieux". Djamaâ El-Djazaïr sera la vitrine de la nouvelle Algérie, a-t-il dit. Mettant en avant "le rôle des établissements religieux pour contrer les nouvelles guerres et préserver notre référence religieuse", le responsable a affirmé que "le Guide des bonnes pratiques religieuses pour lutter contre l'extrémisme violent réalisé par la Ligue des Oulémas, prêcheurs et imams du Sahel (LOPIS) est de nature à contribuer aux efforts de préservation de la référence religieuse de l'Algérie". "Les publications du Haut conseil islamique s'inscrivent dans la même démarche", a-t-il ajouté, précisant que "plusieurs d'entre elles font connaître le patrimoine religieux de l'Algérie, notamment ses zaouias et confréries qui sont une référence dans l'histoire de notre identité nationale dont tout un chacun doit rappeler l'importance". Concernant la participation de l'Algérie qui sera représentée par le président du HCI, Bouabdallah Ghlamallah, aux travaux de la 35e Conférence internationale de l'unité islamique, prévue du 19 au 24 octobre en Iran, M. Boumediene a fait savoir que l'Algérie présentera à cette occasion son expérience dans le domaine de la réconciliation et en faveur de la consécration des valeurs de coexistence et du renforcement de l'unité nationale.