Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi a annoncé, jeudi à Alger, la promulgation prochaine d'un arrêté interministériel portant définition et désignation des postes supérieurs du secteur, dont le poste "Imam moufti". M.Belmehdi qui a supervisé l'ouverture d'une conférence nationale de la commission ministérielle de Fatwa tenue à Dar El Imam (El Mohamadia), Alger, a révélé la promulgation prochaine d'un arrêté interministériel portant définition et désignation des postes supérieurs du secteur, dont le poste Imam moufti. "L'Algérie compte actuellement 65 imams moufti répartis sur toutes les wilayas du pays, dont sept (7) au niveau de Djamaa El-Djazair", a rappelé le ministre du secteur. Cet arrêté "dénote la conscience des hautes autorités du pays de l'importance de ce service religieux et social (Fatwa) fourni par l'imam moufti dans le cadre des conseils scientifiques et des conseils de fatwa", a-t-il mis en avant. Dans son allocution prononcée devant plus de 40 imams membres de la commission ministérielle de la fatwa, réunie pour la première fois en présentiel depuis l'apparition de la pandémie, M. Belmehdi a affirmé que l'Imam moufti est appelé à s'adapter aux mutations accélérées que connait la société dans tous les domaines", ajoutant que ce dernier "devrait s'armer des outils nécessaires lui permettant d'être à la page". Le ministre a évoqué, le rôle de la commission ministérielle de la fatwa, soulignant qu'"elle effectue une sorte de jurisprudence collective en accompagnant les algériens lors des différents évènements". A cet égard, le ministre a passé en revue l'expérience du Haut conseil islamique (HCI) en tant qu'institution d'émission de fatwas au diapason du développement opéré dans le domaine économique, en se prononçant par exemple sur les mécanismes de la finance islamique, et à travers sa présence remarquable sur les différents médias pour participer aux programmes dédiés à cette nouvelle méthode de transactions. Lire aussi: L'organisation des rites du Hadj et de la Omra conditionnée à la situation épidémiologique Ces espaces, a-t-il poursuivi, ont jeté les bases d'une nouvelle pensée et une pratique en mesure de mettre en échec toutes tentatives de compromettre la valeur, le savoir et les connaissances des érudits et cheikhs algériens". La remise en cause des compétences de l'Algérie dans le domaine religieux existe toujours et il faudra y faire face en rétablissant la position de leader que l'Algérie a toujours occupée notamment dans ce domaine, a-t-il expliqué. Contrairement à la démarche entreprise par les semeurs de doute, un grand nombre d'organismes scientifiques dans le monde ont eu des contacts avec le commission ministérielle de fatwas au sujet de données relatives à la gestion de la conjoncture pandémique, a précisé le ministre. Et de faire remarquer que bon nombre d'ambassadeurs accrédités en Algérie lui ont fait part de l'imitation, dans leur pays, de l'expérience algérienne, en transformant les mosquées en des espaces appropriés à l'organisation de campagnes de vaccination contre l'épidémie. Par ailleurs, M. Belmehdi a indiqué que la conférence tendait à examiner le bilan des actions jusque-là accomplies, et à arrêter les modalités d'émission de fatwa afin de les limiter aux personnes habilitées et non à la portée de ceux qui compromettent, sur les réseaux sociaux, nos érudits en tentant de déstabiliser l'Algérie.