Une lueur d'espoir vient de naître derrière les murs de la Fédération algérienne de football. Le nouveau président semble vouloir porter un coup de balai à l'idée de garder le huis clos. Ouf, tout le monde respire et salut cette annonce et s'empresse de voir ce jour. Remplacer le huis clos par de sévères sanctions ne serait pas une mauvaise chose. Si cette idée se concrétise, on sauvera le football. On lui donnera même du sens puisque tout le monde, ou presque, prie pour mettre fin à cette options qui traine et laisse derrière une poussière qui menace le niveau du football. «On a plus envie d'aller aux stades qui ont coûté pourtant des milliards pour qu'aujourd'hui ils résonnent aux cris ou engueulades des joueurs par les membres des staffs qui prennent plaisir à les guider… sans la pression des supporters. Pis encore, ils les guident et leur dictent comment garder la balle, se positionner sur telle ou telle partie du terrain», nous déclarait un chevronné du football des années 1982. «Hier, l'argent n'était pas la principale préoccupation des joueurs» C'est une réaction d'un expert parue dans un journal reflète ce que tout supporter ressent : «Avec l'âge, je me reconnais de moins en moins dans ce sport devenu au fil du temps une vaste caisse enregistreuse où les sommes dépensées rivalisent d'indécence. Même les footballeurs ont perdu de leur superbe…rares sont ceux qui parviennent à garder sur le terrain l'élégance des artistes d'antan, quand l'argent ne représentait pas la principale de leur préoccupation». Il ne se passe de jour ou les médias nationaux et internationaux n'évoquent ce huis-clos qui tuent aussi les derbys. L'équipe adverse innocente est aussi sanctionnée ! Un confrère estimait que le «Un huis clos permet aux joueurs, au staff technique et aux responsables de respirer quelque peu à propos de cette pression de supporters. Seulement, pourquoi cet état de fait sanctionnerait également l'équipe adverse innocente, qui n'est pour rien dans les réactions négatives des supporters de l'équipe sanctionnée qui sont auteurs de ces actes de violence, bien évidemment condamnables quelles qu'en soient les raisons et les fauteurs, ne serait pas temps pour les responsables de réfléchir à d'autres sanctions susceptibles de ne toucher que l'équipe dont les supporters sont fautifs». Des derbys sans public ! Comment imaginer un match sans public à l'image du MCA qui a évolué cinq fois sans ses supporters ou encore l'USMA qui se jouera dans quelques jours, pour la première fois, sans supporters, ou même les tifos et les couleurs qui illuminent le stade ne seront pas de la partie, alors que des millions de supporters ici ou à l'étranger apprécient énormément. D'autres derbys ont connu, par le passé, le même sort à l'image des chocs CR Belouizdad – USM El Harrach ou MC Oran – ASM Oran, pour ne citer que ceux-là. Les spécialistes sont unanimes à qualifier de «désolant» le spectacle qu'offrent ces stades. Dommage que le football soit ainsi arrivé à une telle situation qui frappe de plein fouet les rencontres. On citera la rencontre de ce mardi 25 février qui opposera l'ES Mostaganem à l'USM Khenchela, ou encore le MC El Bayadh qui recevra ce jeudi 27 février l'USMA tout comme JS Kabylie – Paradou AC, le MC El Bayadh au CRB le 6 mars, et le duel MCO-MCA, US Biskra – NC Magra, et le 6 mars ES Sétif – JS Saoura. Autant de matchs à huis clos, des rencontres sans public. Le marketing sportif aussi… Le journal Compétition du 15 avril 2015, publiait la réaction de Nacer Bouiche qui déclarait «La décision de sanctionner les clubs en leur infligeant le huis-clos est une décision stupide, irresponsable et aberrante, prise par un bureaucrate qui ne connaît rien au football encore moins au marketing sportif». Bouiche Nacer pense que c' est prémédité, il a raison. Enfin, il est urgent de mettre fin à cette sanction et d'en trouver une autre qui ne détruirait pas cette belle saveur qui embaume les rencontres de football. Personne n'est contre la sanction des auteurs ni sur le terrain ni au sein des gradins. Certains joueurs provoquent l'arbitre. Des contestations pour cacher leurs fautes, alors que le règlement du football n'est pas souvent enseigné aux joueurs, dont certains n'hésitent pas à s'attaquer au juge de touche et à l'arbitre central. De tels comportements sont, bien évidemment, condamnables.