L'Algérie connaîtra une "véritable dynamique économique en 2022" grâce à une batterie de mesures prises par les pouvoirs publics pour relancer 915 projets en suspens recensés au niveau national, a indiqué mardi de Bouira le médiateur de la République Brahim Merad. S'exprimant au cours d'une rencontre avec les investisseurs et les autorités locales de la wilaya, tenue au siège de l'Office des établissements de jeunes (ODEJ) de Bouira, M. Merad a mis l'accent sur l'ampleur des efforts enclenchés par les pouvoirs publics pour booster l'économie nationale, à travers une série de mesures décidées par le Président de la République Abdelmadjid Tebboune. "La politique mise en place par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est axée essentiellement sur la levée des contraintes et des obstacles touchant les différents projets d'investissement en souffrance, en vue de booster la production et créer de la richesse", a indiqué le médiateur de la République à l'ouverture de la rencontre. Brahim Merad s'est dit "très optimiste" quant à l'avenir économique de l'Algérie qui, a-t-il souligné, "changera de visage au deuxième semestre 2022, grâce à la volonté des investisseurs et à la confiance qui s'est rétablie entre eux et les pouvoirs publics". "Nous travaillons pour que l'année 2022 soit une année économique par excellence", a insisté l'hôte de Bouira, qui s'est rendu dans la zone industrielle de Sidi Khaled à Oued El Bardi, où il a visité quelques unités industrielles. Selon les statistiques données par M. Merad, 915 projets d'investissement en souffrance ont été recensés au niveau national, dont 647 ont été relancés après la levée des contraintes techniques et autres obstacles bureaucratiques. "Nous avons levé les contraintes sur 647 projets qui devront générer plus de 34000 postes d'emploi", a souligné le médiateur de la République. Quelque 410 projets d'investissement "sont déjà entrés en production à travers le pays et devront créer 26630 postes d'emploi pour les jeunes, notamment les universitaires", a précisé M. Merad. "C'est la relance de tous ces projets qui sera à l'origine d'une dynamique économique exceptionnelle dans le pays, dont l'objectif principal est de créer de l'emploi et de la richesse, d'aller plus vers l'exportation et de réduire la facture des importations, afin de sortir de la rente pétrolière", a-t-il dit. Il a fait savoir que son institution reçoit, chaque semaine, des rapports sur l'évolution de la situation des projets à travers toutes les wilayas, et a saisi cette occasion pour saluer les efforts des autorités locales de Bouira pour la prise en charge de ce dossier sensible au niveau de la wilaya. "Bouira est une wilaya privilégiée. Elle constitue un carrefour économique et industriel qui lie d'importantes wilayas en matière d'activités industrielles et commerciales, à l'image de Sétif, Alger, Boumerdes et Bordj Bou Arréridj", a relevé le Médiateur de la République. Au cours de sa visite à Bouira, Brahim Merad s'est enquis de la situation de quelques projets d'investissements lancés dans la zone industrielle d'Oued El Bardi, dont une unité de recyclage d'aluminium et une autre de production de porcelaine. Il a aussi visité l'usine du groupe pharmaceutique Biopharm et s'est "beaucoup réjoui de cet important investissement", qui, a-t-il dit, "donnera une nouvelle impulsion à l'industrie pharmaceutique en Algérie". Au cours de sa visite, 21 investisseurs ont reçu leurs autorisations d'exploitation exceptionnelles pour les inciter à entrer en activité et pour encourager la production. "Nous poursuivons notre travail pour maintenir cette dynamique économique qui commence à donner ses fruits sur le terrain", a affirmé M. Merad.