Une cérémonie commémorative a été organisée samedi à Djebel Boulegroune, dans la commune de Djouab, à l'est de Médéa, à l'occasion du 64è anniversaire de la mort du chahid "Si Lakhdar", tombé au champ d'honneur, le 5 mars 1958 à l'âge de 22 ans, lors d'un accrochage avec l'armée coloniale. Dans une allocution prononcée, à cette occasion, le secrétaire de wilaya de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Fouad Chaouati, a mis en exergue les grandes qualités humaines et militaires du chahid, qui s'est totalement dévoué à la cause nationale et sacrifié sa vie pour libérer le pays du joug colonial. Le parcours exemplaire du commandant Si Lakhdar, de son vrai nom, Rabah Mokrani, doit rester "une source d'inspiration pour les générations d'aujourd'hui pour pouvoir continuer le combat qui a commencé en novembre 54, et de réaffirmer notre attachement aux idéaux de la guerre de libération", a-t-il ajouté. Né le 6 novembre 1936, au sein d'une famille modeste, originaire du petit village de Guergour, à l'ouest de l'ancienne « Palestro », dans la wilaya de Bouira, baptisée depuis Lakhdaria, en hommage au martyr, le commandant si Lakhdar entama son cursus scolaire dans sa ville natale, avant de se voir confier, dès son jeune âge, la mise en place des premiers groupes de moudjahidines dans la région de Lakhdaria et Aïn Bessam. Il a été nommé, à partir de 1955, chef des unités de combat de choc, opérationnelles à travers les différentes zones de la wilaya IV historique, puis, chargé, en compagnie du chahid Ali Khodja, de la formation des commandos d'élite de l'Armée de libération nationale (ALN). Le Commandant Si Lakhdar, s'employa avec ardeur, à doter les maquis de la Révolution d'unités combattantes aguerries, outre l'organisation des structures militaires locales et la planification des opérations militaires. Ses succès militaires sur le terrain lui valent le surnom de "faucon du Mont Zbarbar". Blessé lors d'un accrochage avec l'armée d'occupation coloniale, qui s'est produit, dans la nuit du 4 au 5 mars 1958, à Djebel Boulegroune, le commandant Si Lakhdar, a succombé à ses blessures, peu de temps après, malgré les tentatives d'exfiltration entreprises par les éléments de la Katibat Zoubiria, dirigée par le commandant Ali Khodja.