Le secteur des Ressources en eau s'emploie à développer les ressources hydriques permanentes pour combler la faible pluviométrie enregistrée depuis quelques années, en exploitant les stations de dessalement de l'eau de mer et d'épuration des eaux usées, a indiqué lundi l'Inspecteur général (IG) du ministère, Omar Bougaroua. Invité du Forum de la Radio nationale, à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau (22 mars), placée cette année sous le thème "Les eaux souterraines : rendre l'invisible, visible", M. Bougaroua a fait savoir que le secteur s'attelait à "inverser l'équation" dans le cadre du programme d'urgence (forage de puits et réalisation de stations de dessalement), prévu dans la stratégie sectorielle et correspondant aux instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Le département ambitionne d'assurer aux citoyens une couverture en eau potable à partir de ressources permanentes à hauteur de 24% d'ici à 2024, et pour atteindre à moyen terme (à l'horizon 2030) 60%. Dans ce cadre, un programme a été tracé pour atteindre 12 milliards de M3 d'eau emmagasinée à moyen terme (2030), via le recours aux eaux permanentes non conventionnelles issues essentiellement des stations de dessalement et d'épuration des eaux usées. Il existe actuellement, a cité l'IG du ministère, 11 stations de dessalement en exploitation, avec une capacité de production de 2,1 millions M3/jour, et une production effective de 1,7 million M3/jour. S'ajoute à ces stations un programme d'urgence pour la réception de 3 stations de dessalement, lesquels connaissent des travaux avancés, au niveau de Bateau Cassé avec une capacité de 10.000 M3, El-Mersa (60.000 M3), lesquelles devraient entrer en service fin juillet prochain, et une troisième à Corso (80.000 M3), la capacité totale de production avoisine ainsi les 150.000 M3/jour. 1. Bougaroua a relevé, dans ce cadre, la réalisation en cours de la station de Bousmail destinée à l'approvisionnement de la wilaya de Tipasa, en sus de la station de Cap Djenat (Boumerdes) qui couvrira les wilayas de Tizi-Ouzou, Boumerdes et Médéa. Le responsable a rappelé également la station de Fouka dédiée à Alger, Tipasa et Blida avec une capacité de 100.000 M3/jour, outre la station de Béjaia et celle d'Oran qui renforcera l'approvisionnement de la région ouest ainsi que les grands transferts pour la couverture des wilayas des hauts plateaux. Le programme prévoit la mise en service de 200 stations d'épuration avec une capacité d'un (1) milliard M3, le renforcement de la capacité de production des structures en exploitation, en sus de la mise en service des stations finalisées et non-exploitées. L'inspecteur général a fait savoir que les agriculteurs avaient bénéficié depuis le début de saison de 40 millions M3 des eaux de barrages pour l'irrigation des céréales, outre l'accompagnement dans les opérations de forage des puits à travers des facilitations administratives pour l'obtention des autorisations. Le secteur a enregistré une hausse de consommation des eaux au niveau des ménages durant la pandémie (+10%), a-t-il souligné, ajoutant que 85% des ressources en eau étaient dédiées aux familles.