Deux conventions ont été signées, mercredi à Alger, par l'Office national de météorologie (ONM), l'une avec l'Ecole supérieure d'Informatique (ESI) de Oued Smar et l'autre avec le Centre de recherches mécaniques (CRM) de Constantine. La convention avec l'ESI vise à développer des applications et autres logiciels informatiques dans le domaine de la météorologie, alors que celle avec le CRM vise le développement de certains prototypes de pluviomètres, ainsi que des stations automatiques pour l'observation du temps. La signature des deux conventions a eu lieu à l'occasion d'une cérémonie organisée au siège de l'ONM pour célébrer la Journée mondiale de météorologie ayant pour slogan cette année "Alertes précoces et actions rapides". Ces deux conventions entrent dans le cadre du renforcement du partenariat entre l'ONM et le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avec l'objectif d'avancer dans certains projets de recherches, "spécialement dans le développement technologique", a indiqué le directeur de l'innovation et du développement technologique au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Djilali Tassalit. Ces projets concernent la réalisation d'applications et de logiciels informatiques qui seront utilisés au niveau de l'office, en plus du développement de certains prototypes, notamment de pluviomètres, actuellement importés, a-t-il précisé. Le projet du pluviomètre "a déjà démarré" et a atteint une étape "très avancé" permettant, une fois finalisé, d'éviter d'importer ce genre d'équipements, a détaillé M. Tassalit qui n'a pas écarté la possibilité de "l'exporter vers des pays africains". De son coté, le DG de l'ONM, Brahim Ihadadene, a expliqué que la convention signée avec l'ESI permettra d'"avancer dans les applications météorologiques", soulignant que l'office est "en pleine phase de développement" dans ce domaine afin d'atteindre une "autosatisfaction" en la matière et de se défaire de l'importation. M.Ihadadene a rappelé, au passage, que la plupart des applications et des instruments utilisés par l'ONM sont importés, ce qui a amené l'office à recruter une quarantaine d'ingénieurs en informatique depuis 2020 pour développer "localement" des plateformes de calcul et des applications météorologiques pour l'exploitation. Des économies en devises Il évoquera, en outre, les stations automatiques utilisées pour l'observation du temps qui seront développés avec le CRM, au lieu de les importer à ce qui équivaut à 8 millions de DA l'unité, indiquant que ces stations peuvent être aussi "utiles" dans les domaines de l'agriculture et des ressources en eau. Un travail a été "déjà fait" pour le développement de ce genre de stations et les travaux de recherches "ont atteint 50%", a fait savoir le DG de l'ONM, espérant que la convention signée avec le centre de Constantine permettra de réaliser ce type d'équipement en Algérie. Pour sa part, le secrétaire général du ministère des Transports, Mourad Khoukhi, a salué, dans son allocution d'ouverture, les efforts consentis par l'ONM afin d'assurer "un service instantané, de qualité et crédible", tout en soulignant l'"importance" des informations fournies par l'office dans la prévention et la limitation des dégâts occasionnés par les catastrophes naturelles. M.Khoukhi précisera que les alertes précoces "réussies" peuvent contribuer à sauver des vies, des infrastructures et les moyens de subsistance, en renforçant leur pérennisation, en plus d'aider les décideurs à peaufiner leur planification et participer, ainsi, à sauvegarder les deniers publiques et l'économie nationale. Il rappellera, également, que l'ONM a développé un système d'alerte précoce à travers la publication et l'actualisation d'une carte de vigilance et l'émission de bulletins météorologiques spéciaux "en temps réel", ce qui permet d'améliorer le système d'alerte et de mieux protéger les citoyens des phénomènes météorologiques extrêmes. Parmi les autres réalisations de l'ONM, le directeur de l'audit et du contrôle de gestion de l'office, Faouzi Derras, a cité notamment, lors de sa présentation sur "Les défis, les réalisations et les projets futurs de l'ONM", les applications développées pour les prévisions des risques de feux de forets (DGF), la vigilance routière (Police et Protection civile), la vigilance ferroviaire (SNTF), les prévisions saisonnières (agriculture) et l'application de génération de dossiers de vols (aéronautique). Il évoquera, en outre, la conception "locale" d'une plateforme de calcul baptisée "Fennec-HPC" utilisée dans les prévisions et "qui n'a coûté que 5 milliards de centimes au lieu de débourser 130 milliards de centimes pour l'acquisition d'un calculateur importé", a-t-il indiqué.