Le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebigua a appelé, samedi, les historiens et les chercheurs à approfondir les études et les recherches sur les massacres du 8 mai 1945 et les génocides commis par le colonisateur français à l'encontre du peuple algérien. Les historiens, les chercheurs et les étudiants doivent "approfondir les études et les recherches sur ces crimes ainsi que les génocides commis par le colonisateur à l'encontre du peuple algérien, des années, voire des décennies durant, où la France coloniale a fait usage d'armes prohibées par le droit international", a déclaré à l'APS M. Rebigua à la veille de la commémoration du 77e anniversaire des massacres du 8 mai 1945 et de la Journée nationale de la Mémoire. A cette occasion, le ministre a réitéré l'appui de son secteur à toutes les contributions sérieuses visant l'écriture des différentes haltes de l'histoire de la lutte du peuple algérien, notamment celles liées aux massacres du 8 mai 1945, à l'histoire du mouvement national et à la Révolution du 1er novembre, en consécration de la démarche "d'édification et de consolidation de l'identité nationale algérienne et de l'histoire nationale". M. Rebigua avait précédemment annoncé la réalisation en cours de plateformes numériques sur l'histoire de l'Algérie depuis 1830 jusqu'à l'indépendance, avec des données étayées de bilans des travaux d'historiens ayant collecté la matière historique au niveau du Centre national d'études et de recherches sur le mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954. Il a rappelé que la Journée nationale de la Mémoire instituée en 2020 par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune confirme l'attachement du chef de l'Etat à porter une attention particulière à notre glorieuse histoire et traduit la détermination de l'Etat à poursuivre le travail sur les dossiers de la Mémoire. Evoquant les massacres du 8 mai 1945 qui ont coûté la vie à des dizaines de milliers d'Algériens sans défense, le ministre a souligné que ces crimes "demeureront un symbole de défi et de sacrifices indicibles pour la liberté et l'indépendance", ajoutant qu'ils ont constitué un "tournant décisif" dans la marche du mouvement national algérien.