Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebigua a affirmé, mercredi, que l'opération de préparation des festivités commémoratives du 60e anniversaire de la fête de l'Indépendance avait été confiée à une commission ad hoc placée sous l'autorité du Premier ministre, soulignant que les autorités suprêmes du pays accordaient "un intérêt particulier" à cette opération. "Les autorités suprêmes du pays accordent un intérêt particulier au 60e anniversaire de la fête de l'Indépendance dont les préparatifs ont été confiés à une commission ad hoc placée sous l'autorité du Premier ministre", a fait savoir M. Rebigua dans un entretien accordé au site d'information "Aldjazair Al-An (Algérie maintenant)". Le ministère a tracé, à cette occasion, "un programme exceptionnel répondant à une nouvelle vision adaptée aux orientations de l'Algérie nouvelle dont les contours ont été définis dans le programme du président de la République", a-t-il ajouté. Selon le ministre, le programme comprend, entre autres, une série "d'activités scientifiques et académiques historiques importantes", à l'instar "d'un colloque international sur les amis de la révolution algérienne, prévu les 17 et 18 mai 2022 en présence de 70 amis de la révolution algérienne venus de plus de 30 Etats, outre l'impression et la réimpression de livres historiques, de mémoires de moudjahidine et de thèses de doctorats en histoire" Quelque 150 ouvrages devront être publiés, dont des livres référentiels sur l'histoire de l'Algérie, qui seront traduits en anglais et en braille au profit des personnes aux besoins spécifiques, a-t-il précisé. Il a fait savoir, en outre, que le ministère des Moudjahidine devra réaliser, à la même occasion, "des œuvres audiovisuelles historiques visant à mettre en valeur la dimension humaine dans ses sujets liés à la période de résistance populaire, au mouvement national et à la révolution de libération nationale", en sus de "nombreux autres programmes qui seront annoncés prochainement lors d'une conférence de presse à l'occasion du 60e anniversaire de la fête de l'Indépendance, "au cours de laquelle la liste des programmes nationaux de tous les secteurs sera distribué". Le ministre a souligné, dans ce sens, que le président de la République, et dans le cadre de son programme national pionnier et de ses 54 engagements, "avait donné une symbolique particulière à l'histoire faite par les moudjahidines et les chouhadas, et des directives spéciales pour intensifier les visites aux moudjahidates et moudjahidines, aux veuves des chouhadas et les invalides de la révolution de libération nationale et suivre leur état de santé", précisant que ces initiatives "avaient suscité une grande satisfaction parmi toutes les moudjahidates, les moudjahidines et les ayants droit". Evoquant la question de la mémoire, M. Rebigua a rappelé que cette "question a été toujours au cœur des discussions entre l'Algérie et la France", soulignant que le président de la République "a accordé un intérêt particulier à son traitement avec pondération et sagesse dans son cadre précis". Il a également évoqué l'écriture de l'histoire nationale, affirmant que le ministère des Moudjahidine et des Ayant droits "accorde un vif intérêt à cette question suivant une approche purement académique", appelant les chercheurs et enseignants spécialisés "à fournir davantage d'efforts pour jeter la lumière sur notre mémoire". Le ministre a fait état d'un travail de coordination entre son secteur et le ministère de l'Education nationale s'agissant de l'enseignement de l'histoire nationale dans les programmes de l'éducation, ainsi que d'autres secteurs à l'instar des ministères de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de la Formation et l'enseignement professionnels, et de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme. S'agissant de la célébration de la Journée nationale de la mémoire commémorant le 77e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, M. Rebigua a indiqué que cette date instituée par le président de la République "est commémorée par loyauté au message des chouhada, mais aussi pour éviter tout oubli des crimes commis par le colonisateur".