Le ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, Karim Hasni, a affirmé, jeudi à Alger, que des mesures nécessaires avaient été prises par ses services afin d'alimenter plusieurs régions du sud et frontalières en eau potable. Répondant aux préoccupations des députés lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Hasni a fait savoir que dans le souci de faire face à la situation de sécheresse que connaissent les régions frontalières depuis plusieurs années, les services ministériels ont pris "une série de mesures en vue de trouver une solution permettant d'alimenter toutes les communes frontalières en eau potable, des communes pour la promotion desquelles, le président de la République a donné des instructions à l'effet de lancer plusieurs programmes de développement dans tous les domaines. En réponse à la question du député Khenissi Abdellah concernant l'approvisionnement en eau potable de la commune de Tin Zaouatine (wilaya d'In Guezzam), le ministre a souligné que les services de son département ministériel avaient lancé une étude pour transférer l'eau potable au profit de cette commune depuis les régions voisines qui disposent d'une abondance d'eaux souterraines. Après avoir indiqué que ce projet devra coûter près de 5 mds de dinars, le ministre a déclaré que "nous œuvrons d'arrache pied dans le souci de débloquer l'enveloppe financière nécessaire à cette opération afin de réaliser le projet". S'agissant des programmes de forage de puits sur la bande frontalière à Tin Zaouatine, M. Hasni a expliqué que les services du ministère avaient lancé une opération portant forage de 11 puits consacrés aux nomades et aux éleveurs de cheptel, dont 07 ont été réalisés. Par ailleurs, et concernant une question du député Zakaria Belkhir relative à l'alimentation en eau potable à partir du projet de barrage de Seklafa dans la région de Oued M'zi (wilaya de Laghouat) d'une capacité de 42 millions m3, mis en service en 2018, le ministre a répondu que "ce projet de grande envergure n'avait pas réalisé les objectifs escomptés en raison du recul des précipitations ces dernières années, où le taux de remplissage du barrage variait entre 2 et 3% de sa capacité globale". Les services du ministère ont, cependant, préparé une étude détaillée sur le projet de transfert d'eau potable du barrage de Seklafa au profit des communes de Laghouat, Oued M'Zi, Tadjemout et El Kheng. Concernant le projet de station d'épuration d'Aflou, après l'annonce de plusieurs appels d'offres nationales et l'intention de poursuivre les travaux dont les résultats ont été "infructueux", le marché a été accordé de gré à gré à l'entreprise publique ANBTIC/Spa en 2020, ainsi le projet enregistre actuellement "une avancée concrète", selon le ministre. Le ministre a également répondu à la question du député, Krid El-Hadj Laaroussi, sur les délais de réalisation de la station d'épuration des eaux usées à Urelal (wilaya de Biskra). A cet égard, le ministre a précisé que la réalisation de cette structure vise à prendre en charge le traitement des eaux usées de dix communes à travers la wilaya de Biskra, d'une capacité d'épuration de 45.000 M3/jour. L'étude est à son stade final, a-t-il précisé, ajoutant que le ministère cherche à l'enregistrer et à lui allouer l'enveloppe financière nécessaire dans le cadre des propositions de la loi de finances pour l'année 2023. Pour sa part, le député Ibrahim Fakhour s'est dit préoccupé par les fuites d'eaux usées dans la région d'Iherir (wilaya de Djanet), et "leur impact négatif sur la population, ainsi que sur l'environnement". Afin de se débarrasser définitivement de ce problème, en plus des dépotoirs anarchiques des eaux usées, le ministre a affirmé qu'une opération a été enregistrée pour réaliser un système d'épuration des eaux usées à Iherir et relier toutes les habitations à ce système. Les travaux ont été lancés en février dernier et leur taux d'avancement et de 60%. M. Hasni a indiqué que ce projet comprend la réalisation de cinq bassins pour la filtration naturelle des eaux usées. Deux d'entres eux sont mis en service après l'achèvement de leurs travaux.