Conséquence du manque de pluie et de la mauvaise gestion des ressources hydriques en Algérie, plusieurs barrages du pays, asséchés, sont devenus de vastes étendues arides. Une véritable source d'inquiétude confirmée par les chiffres avancés tout récemment par le ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, Karim Hasni, lors de son récent passage dans la wilaya de Tamanrasset. Selon le représentant du gouvernement, 22 barrages sont actuellement à sec. Cette situation, précise-t-il, s'est répercutée sur 20 wilayas qui sont frappées par la sécheresse. "Le taux de remplissage des barrages est de 20% au niveau de la capitale Alger, tandis qu'il est de 23% à Chlef et au niveau des barrages couvrant la zone ouest du pays. Pour ce qui est de la zone Est, le taux s'est nettement amélioré pour atteindre les 62%. Le taux national de remplissage tourne en moyenne autour des 32%", indique Karim Hasni, invitant les citoyens à préserver cette denrée vitale. "Certes, le prix de l'eau en Algérie est subventionné par l'Etat, sachant qu'un mètre cube est cédé à seulement 6 DA, c'est presque gratuit. Mais le citoyen doit préserver cette ressource précieuse", renchérit le ministre, appelant les responsables de l'Algérienne des eaux (ADE), particulièrement ceux de Tamanrasset, à améliorer la gestion du système d'alimentation en eau potable. Le constat livré par Karim Hasni à l'occasion de sa première visite de travail dans la capitale de l'Ahaggar est accablant : "Il y a beaucoup d'infrastructures hydriques et une abondance d'eau potable, mais il existe des dysfonctionnements en matière de gestion." Pour y remédier, le ministre a recommandé les méthodes et les techniques susceptibles d'apporter des améliorations au système de distribution d'eau potable. Revenant sur l'épineux problème des rejets de la station d'épuration réalisée en 2010 à moins de 15 km de la ville de Tamanrasset, M. Hasni a demandé aux responsables du secteur d'opter pour le traitement tertiaire de ces rejets, en plus des traitements mécanique et biologique. À In Guezzam où il s'est également rendu en compagnie de son collègue des Travaux publics et des Transports, Karim Hasni a inspecté le projet de protection du chef-lieu de wilaya du phénomène des inondations qui surviennent à chaque précipitation. "Le projet avance à un rythme soutenu, puisque la première de ses quatre parties est déjà réceptionnée", estime-t-il, en faisant savoir, au passage, que "la seconde partie dudit projet devrait être financée par le Fonds commun des collectivités locales". Concernant la ville de Tin Zaouatine, qui souffre cruellement du manque d'eau potable, le premier responsable du secteur a indiqué que son département a opté pour un projet de forage.