La lutte gréco-romaine a offert à l'Algérie sa première médaille d'or historique aux Jeux méditerranéens, grâce à l'exploit de Sid Azara Bachir qui s'est illustré de fort belle manière lors de l'édition d'Oran-2022. Après avoir été médaillé d'argent aux Jeux méditerranéens 2018 de Tarragone (Espagne), Sid Azara ou "Rouget Azzaro" pour ses fans, a fait mieux cette fois ci, en allant chercher le métal suprême, dans une des plus prestigieuses compétitions au monde. Devant le public oranais qui n'a jamais cessé de l'encourager tout au long de la compétition, le natif d'El Harrach a montré tout son talent de "guerrier" devant des adversaires redoutables, notamment Egyptiens, Serbes et Turcs. Champion d'Afrique en titre à El Jadida au Maroc, l'Algérien de 26 ans possède l'un des meilleurs palmarès du sport algérien, à commencer par la médaille de bronze au championnat du monde junior 2016 à Mâcon en France, en passant par des titres africains et des consécrations lors des différents tournois internationaux. Avant de battre en finale l'Italien Mirco Minguzzi, Sid Azara s'était débarrassé d'un grand ténor de la lutte gréco-romaine, à savoir le Turc Ali Cengiz (4-0). La consécration de Sid Azara s'ajoute à celles de ses coéquipiers Abdelkrim Ouakali (77kg) et Ishak Ghaiou ( 67 kg), vainqueurs de la médaille d'argent. Egalement champion d'Afrique en titre, Ouakali s'est retrouvé en finale devant le Serbe Victor Nemes, champion du monde de la catégorie. Dans la catégorie des 67 kg, le lutteur Ishak Ghaiou (67kg) a été battu en finale par un grand nom de la lutte européenne, à savoir le Turc Murat Furat, champion d'Europe 2022. "Je peux dire que je suis très satisfait des résultats obtenus par nos lutteurs, notamment en lutte gréco-romaine. Les objectifs tracés avant le début de la conquête méditerranéenne ont été amplement atteints. Avec une médaille d'or et deux en argent, nous avons amélioré notre récolte par rapport à Tarragone en 2018", a déclaré à l'APS Arezki Ait-Hocine, directeur des équipes nationales (DEN). Le DEN de la lutte s'est toutefois montré déçu par rapport aux résultats des athlètes de la lutte libre qui n'ont pu monter sur le podium méditerranéen. La lutte libre loin du niveau méditerranéen, des espoirs pour Mestoura chez les dames Par ailleurs et contrairement à leurs coéquipiers de la lutte gréco-romaine, les Algériens de la spécialité lutte libre ne se sont pas illustrés. Abdelkader Ikkal (74 kg), Fateh Benferdjallah (86 kg), Abdelhak Kherbache (65 kg) et Mohamed-Bilel Khelil (125kg) ont tous échoué dans leur quête pour la médaille de bronze. Abdelkader Ikkal (74 kg) a été battu par l'Albanais Islam Dubaev (8-0), alors qu'Abdelhak kherbache (65 kg) est tombé devant le Macédonien Vladimir Egorov (7-1). Idem pour Benferdjallah (86 kg) qui a perdu devant le Français Akhmed Aibuev (8-1) et également pour Mohamed-Bilel Khelil (125 kg) dominé par le Turc Salim Ercan (10-0). En lutte féminine, l'Algérienne Soudani Mestoura (62 kg), éliminée en demi-finale du tournoi méditerranéen de la lutte féminine, a échoué au pied du podium. Considérée comme l'espoir de la lutte féminine, l'Algérienne a perdu de justesse devant l'Espagnole Perez Tourino (13-11) dans son combat pour la médaille de bronze. Les cinq autres Algériennes engagées dans ce tournoi méditerranéen de lutte féminine ont toutes été éliminées dès les premiers tours. La sélection algérienne des luttes associées à pris part au rendez-vous méditerranéen d'Oran avec un effectif composé de 16 athlètes dans les trois styles (gréco-romaine, libre et lutte féminine), sous la conduite des entraîneurs Maazouz Bendjedaa et Messaoud Zeghdane. Pas moins de 142 athlètes représentant 20 nations étaient présents au tournoi méditerranéen de la lutte associée.