Les relations historiques d'amitié et de solidarité entre l'Algérie et le Ghana ont été mises en évidence lors d'une conférence organisée par l'Ambassade d'Algérie à Accra, dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Intitulée "La lutte pour l'émancipation et le développement total de l'Afrique: Tirer parti de la diplomatie et de l'expérience de la guerre de libération algérienne", la conférence a été animée par le professeur Gamal Nasser Adam, vice-président de l'Université islamique d'Accra. Lors de cet évènement commémoratif, l'Ambassadeur d'Algérie au Ghana, Ali Redjel a mis l'accent sur les relations historiques d'amitié, de solidarité et de coopération entre l'Algérie et le Ghana, qui reflètent les consultations politiques régulières entre les hautes autorités des deux pays, sur les questions africaines et internationales et leur volonté de promouvoir et d'élargir la coopération bilatérale à tous les secteurs d'activité. Exprimant ses vœux et félicitations au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et aux gouvernement et peuple algériens, à l'occasion du 60e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, le vice-ministre ghanéen des Affaires étrangères et de l'Intégration régionale chargé des Affaires économiques et politiques, Kwaku Ampratwum-Sarpong a mis en évidence les relations historiques d'amitié et de solidarité entre les peuples ghanéen et algérien. Abordant les relations bilatérales, le diplomate ghanéen a indiqué que son pays "apprécie hautement" l'évolution de ses relations avec l'Algérie en tant que partenaire historique et fiable, tout en soulignant que les deux pays se consultent régulièrement sur les questions internationales et régionales dans le cadre de l'ONU et de l'Union africaine (UA). Il a, dans ce cadre, évoqué la coopération technique qui, a-t-il dit, participe au développement des capacités des ressources humaines au Ghana, en citant la présence d'une centaine d'étudiants ghanéens boursiers du gouvernement algérien, qui poursuivent leur formation dans les universités algériennes dans différentes disciplines. Le diplomate ghanéen a, aussi, exprimé le souhait de son pays d'élargir sa coopération avec l'Algérie dans le domaine du pétrole et du gaz, ainsi qu'au domaine de l'agriculture. Il a enfin indiqué que l'Algérie et le Ghana sont résolument engagés sur la voie de la paix et de la sécurité en Afrique et entendent profiter des avantages que leur offre la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF) pour booster le commerce et l'investissement et construire un marché unique africain. S'agissant de la conférence, elle s'est articulée autour des grandes étapes de la résistance algérienne contre le colonialisme. En effet, le conférencier Gamal Nasser Adam a, entre autres, mis en exergue les différentes révoltes populaires menées par plusieurs figures de proue de la résistance algérienne. Evoquant le soutien international dont a bénéficié la révolution algérienne, M. Adam n'a pas manqué de souligner l'appui du premier président ghanéen, le panafricaniste Kwame Nkruma, à la révolution algérienne. Le conférencier s'est également étalé sur la période post-indépendance et la contribution de la diplomatie algérienne à la décolonisation de l'Afrique, avec un soutien indéfectible aux mouvements de libération en Angola, au Mozambique, au Zimbabwe, en Namibie, en Afrique de Sud et au Sahara occidental. Le professeur a mis aussi l'accent sur les différentes médiations entreprises par la diplomatie algérienne pour la résolution des conflits sur le continent africain, telle que la médiation dans la crise malienne et la médiation entre l'Ethiopie et l'Erythrée. D'autres différends constituent, aussi, une priorité pour l'Algérie, dont celui qui oppose l'Egypte, le Soudan et l'Ethiopie sur le Barrage de la renaissance, ajoutant à cela la crise libyenne pour laquelle la diplomatie algérienne déploie des efforts considérables pour sa résolution, a-t-il conclu. De son côté, le modérateur de la conférence, Kwesi Pratt Jnr, Secrétaire général du Mouvement socialiste du Ghana, a tenu à réitérer le rôle avant-gardiste que joue l'Algérie depuis le recouvrement de son indépendance pour le parachèvement de la libération de l'Afrique, y compris son soutien indéfectible à l'autodétermination du peuple sahraoui, le règlement des crises et la promotion de l'intégration des pays africains.