Le Conseil de sécurité de l'ONU prévoit quatre sessions en octobre, pour débattre des derniers développements de la question sahraouie, y compris du renouvellement du mandat de la mission des Nations unies pour l`organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), au moment où l'occupation marocaine continue à violer la légalité internationale et à rejeter toute démarche internationale pour le règlement du conflit au Sahara occidental. L'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura doit présenter son rapport sur la situation dans les territoires occupés, et aborder le mandat de la MINURSO qui expirera le 31 octobre. Le dossier du Sahara Occidental fera l'objet de débat et de concertation, notamment le renouvellement du mandat de la MINURSO, dans le cadre de séances de travail et de rencontres prévues les 3, 10, 17 et 27 octobre, selon l'agenda des sessions du Conseil de sécurité de l'ONU du mois d'octobre. Lors des sessions du Conseil de sécurité qui seront présidées par le Gabon, qui assure la présidence tournante du Conseil, un exposé sur le dossier du Sahara Occidental sera présenté aux membres par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental, chef de la mission MINURSO, Alexandre Ivanko ainsi que l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU, Staffan de Mistura. La question de la prorogation du mandat de la MINURSO y sera également abordée. Les débats du Conseil de sécurité de l'ONU interviennent dans un contexte marqué par la poursuite de la guerre entre le Front Polisario et le Maroc, suite à la violation par l'Armée marocaine de l'accord de cessez-le-feu, en ciblant des civils sahraouis sans défense. Le Conseil se réunit également peu de temps après une tournée effectuée début septembre dernier par Staffan De Mistura dans la région, où il s'est enquis des conditions de vie dans les camps de réfugiés sahraouis et relevé la détresse du peuple sahraoui, face à la violation continue par le Maroc de la légalité internationale et son rejet de tous les efforts internationaux visant à résoudre le conflit au Sahara occidental. Le Maroc continue de faire fi des résolutions de la légalité internationale depuis la nomination du premier envoyé au Sahara Occidental, en l'absence d'une réaction sérieuse de l'Organisation des Nations Unies (ONU). Il convient, à ce propos, de rappeler qu'en juillet dernier, les autorités d'occupation marocaines ont empêché l'Envoyé personnel du SG de l'ONU, lors de sa visite au Maroc dans le cadre de sa tournée dans la région, de se rendre aux territoires occupés du Sahara occidental, une interdiction condamnée par le Front Polisario qui a dénoncé, en outre, "l'absence totale d'une volonté politique de Rabat de contribuer de manière constructive au processus de paix des Nations Unies au Sahara occidental". Lors de la dernière visite de Staffan De Mistura, le Front Polisario lui a affirmé que la partie sahraouie reste fermement attachée à son droit de recourir à tous les moyens légaux, y compris la lutte armée, pour défendre les droits du peuple sahraoui, se disant, par ailleurs, favorable à toute solution pacifique, à condition que celle-ci permette au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance conformément aux principes de la légalité internationale et aux résolutions pertinentes de l'ONU et de l'Union africaine (UA).