Le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi a mis l'accent, mercredi à Alger, sur la nécessité de fixer les priorités et de mettre en place une feuille de route du Réseau national des registres du cancer à chaque rencontre annuelle pour optimiser la fiabilité des données. Dans une allocution lue en son nom par le directeur de la prévention et de la promotion de la santé au ministère, Dr Djamel Fourar, à l'ouverture du séminaire annuel du Réseau national des registres du cancer, le ministre a appelé à "encourager la concertation sur les conditions d'échange et de partage d'informations pour optimiser la fiabilité des données à travers les 58 wilayas, dans le cadre du réseau national des registres du cancer". Il a insisté sur l'impératif de "tenir compte des éléments essentiels à son fonctionnement et à sa pérennité dont notamment la formation d'un personnel qualifié en la matière. Le premier responsable du secteur a rappelé, à ce propos, que le réseau dispose d'un système pyramidal, en vertu de l'arrêté ministériel N 98 daté du 27 septembre 2015, axé sur la coordination régionale à l'Est, au centre et à l'Ouest. Il a estimé que les données des registres de 2019 du réseau national qui seront présentées à cette occasion sont illustratifs de la courbe ascendante du cancer en Algérie et dans le monde, vu la recrudescence des facteurs de risques liés au vieillissement de la population, à la mauvaise hygiène de vie et les risques environnementaux que le ministre a qualifiés de "principale cause de la mutation épidémiologique qu'a connue l'Algérie soulignant que ces maladies lourdes accablent le système de santé". Le ministre a par ailleurs évoqué la disponibilité des moyens modernes de dépistage et de diagnostic de la maladie qui ont contribué "à la réduction du taux de mortalité après la prise en charge de la maladie à un stade précoce avec la contribution de tous, ce qui a permis de classer le cancer parmi les maladies chroniques". Citant les données de l'OMS, M. Saïhi a rappelé les principales causes du cancer et de décès par cette maladie, représentant un taux de 70%, en grande partie dans les pays à faible et moyen revenu. "Le tiers des cas de décès est dû à cinq principaux facteurs de risque liés aux habitudes alimentaires, au tabac, à l'alcool, à la sédentarité et à l'obésité".