Le ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, a affirmé hier, dans l'allocution lue en son nom par M. Merzak Gharnaout, son chef de cabinet, que la quatrième rencontre annuelle du réseau national des registres de cancer «représente un intervalle d'évaluation quantitative et qualitative, et un partage de données des registres de cancer, une évaluation du degré de mise en place de ces registres et la consolidation de leurs organisations, dans le cadre du réseau régional et national du registre du cancer». Cette même rencontre, ajoute le ministre, «est une occasion pour réitérer notre engagement dans la lutte contre le cancer et les autres maladies non transmissibles, et notre adhésion à la déclaration politique adoptée lors de la dernière réunion de l'Assemblée générale des Nations unies du 27 septembre 2018, sur la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles ainsi que celle de septembre 2011». Pour ce qui est des objectifs de la rencontre, le ministre précise que «le but est de mettre en place des registres du cancer validés, et fournir des données fiables avec des projections nationales, et ce, pour consolider le réseau national des registres du cancer et évaluer l'état de la mise en place du registre du cancer par wilaya». Le ministre ajoute : «D'autres objectifs de ce réseau national du registre du cancer résident dans l'identification des contraintes locales et régionales dans la mise en place des registres, l'identification des moyens et soutenir aussi le parrainage des registres existants pour les wilayas fraîchement dotées». Pour ce qui est des résultats attendus du réseau national du registre du cancer, le ministre affirme que «les aboutissements attendus sont notamment de définir la répartition des taux de couverture et d'enregistrement de la population selon la région, définir la répartition de nombre de cas et du taux d'incidences selon le sexe, l'âge et le type de cancer». Il s'agit aussi de «définir l'incidence des principales localisations du cancer dans le pays, moderniser les projections attendues pour les 10 années à venir, et enfin de définir les registres validés, les registres à consolider et aussi, atteindre l'objectif ciblé par le réseau régional et national». Concernant la situation actuelle de l'application du réseau national du registre du cancer, M. Hasbellaoui a précisé qu'«au niveau national, la surveillance du cancer constitue une meilleure prise en charge à l'évaluation des mesures de prévention. Elle s'appuie sur les registres du cancer, qui constituent un moyen de collecte, de stockage et d'interprétation des données relatives aux malades atteints de cette pathologie». Dans ce sens, il explique que le registre a, à la base, pour objectif de déterminer l'incidence des cas des patients, la tendance de la maladie, le mode d'apparition, la survie, l'évolution et la répartition géographique. Pour assurer la pérennité de ces registres existants et les généraliser à l'ensemble des wilayas du pays, le ministre précise que «l'arrêté n° 22 du 18 février 2014 est venu renforcer cette activité et l'institutionnaliser, appuyé par le plan cancer 2015-2019 dans son axe stratégique 6». Il conclut : «Pour permettre de consolider la situation nationale et asseoir une base de données nationale des cancers en Algérie, l'organisation pyramidale en réseau a été concrétisée par la décision ministérielle n° 98 du 27 septembre 2015 qui s'articule sous forme de coordination régionale Est, Centre et Ouest».