Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohamed Miraoui a souligné, mercredi à Alger, qla nécessité de "disposer de données réelles qui permettent de lutter contrele cancer", constituant "le principal défi qui se pose pour les autorités publiques". Lors de l'ouverture de la réunion annuelle du réseau national des registres du cancer, le ministre a dit que "disposer de données réelles sur le cancer constitue le principal défi qui se pose pour les autorités publiques, au regard de leur importance dans la prise de décisions judicieuses, dans la cadre du plan national de lutte contre le cancer". "L'exploitation des données des registres de l'année 2017 sur le réseau national confirme la même tendance haussière du cancer en Algérie et dans le monde, en raison du vieillissement de la population et d'une mauvaise hygiène de vie, outre les facteurs de risque environnementaux". Evoquant les moyens de dépistage modernes acquis ces dernières années, le premier responsable du secteur a précisé que ces moyens "ont permis de réaliser de grands progrès, et baisser ainsi le nombre des décès", ajoutant dans le même contexte que "la prise en charge des cas s'effectue à un stade où le patient répond au traitement, à condition d'impliquer toutes les parties concernées par la santé du patient". A cet effet, le ministère a accordé "la priorité à la concertation autour de l'échange d'informations pour un renforcement effectif des données du registre du cancer, à travers les 48 wilayas dans le cadre du réseau national des registres". M. Miraoui a mis l'accent sur l'impératif de "respecter les conditions indispensables au travail et à la pérennité du réseau, avec l'engagement de toutes les parties à appliquer le plan national de lutte contre le cancer qui touche à sa fin et procéder à l'élaboration du prochain plan (2020/2024), en vue de définir les priorités conformément à des modèles scientifiques précis". Evoquant la prévention contre le cancer, le ministre a affirmé "qu'il s'agit de la meilleure arme pour lutter et endiguer la maladie, et ce à travers la lutte contre les facteurs de risque, à l'instar du tabagisme, de l'alcoolisme et de la toxicomanie". Pour sa part, le représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), M. Nguessan François Bla a donné un aperçu sur la prolifération de la maladie à l'échelle mondiale, rappelant que le cancer a fait, en une année, près de 6 millions de morts et plus de 18 millions nouveaux cas, saluant par la même occasion le rôle de l'Algérie en matière de lutte contre cette maladie, notamment à travers la prise d'une série de dispositions et de mesures, à l'instar du plan national et du réseau du registre de lutte contre le cancer.