La première opération de commercialisation des viandes fraîches importées du Soudan sera lancée à partir de ce dimanche, a annoncé le Président directeur général de l'Algérienne des viandes (Alviar), Lamine Derradji. "A partir d'aujourd'hui, nous allons commercialiser, au niveau des grandes surfaces, la viande fraîche emballée sous vide importée du Soudan", a déclaré M. Derradji sur les ondes de la Radio nationale (Chaine 3), précisant que les quantités importées sont essentiellement des viandes bovines. Il a expliqué que cette opération intervient dans le cadre du programme d'importation de viande et de cheptel destiné à l'abattage pour répondre à la demande du marché local et préserver le cheptel national en déclin. Le groupe public a déjà procédé à l'importation de viandes fraiches et de veaux destinés à l'abattage de plusieurs pays dont le Brésil et l'Argentine avec pour objectif d'alimenter le marché locale et faire baisser les prix de la viande qui dépassent les 2.600 DA le kilogramme. Dans ce cadre, il a rappelé qu'Alviar avait signé des conventions avec 12 opérateurs pour la distribution des viandes rouges durant le mois de Ramadhan à un prix 1.200 DA le kilos. "Ce réseau de distribution couvre actuellement 50 wilayas avec 560 points de ventes dont 80 points de vente au niveau de la capitale", a-t-il fait savoir. Le PDG d'Alviar a affirmé que les opérations d'importations des viandes rouges qui devraient se poursuivre même après la période du ramadan, ont été décidées après le dernier recensement du cheptel national qui a révélé un déficit en production animale. "En effet, les dernières statistiques de 2022 ont révélé que le cheptel ovin ne dépassait pas 18 millions de têtes alors que les vielles statistiques de 2001 parlaient de 30 millions de têtes'', a-t-il argué, soulignant que cette réalité a poussé les pouvoir publics à adopter une nouvelle stratégie pour relancer le développement de la filière viande rouge et préserver les races propres à l'Algérie telles la race El-Hamra et Ouled Djellal. "Plusieurs réunions ont été organisées avec les professionnels de la filière pour relancer ce patrimoine et reconstituer le cheptel national", a-t-il fait savoir, affirmant que la relance de la filière implique le développement des zones de pâturage, ainsi que la production de l'aliment de bétail. Par ailleurs, il a mis en avant le rôle des fermes pilotes d'élevages dans le développement de la filière. "Nous avons fait des expériences dans la wilaya de Tiaret pour la production de 5.000 brebis et nous souhaiterions répercuter cette expérience au niveau des autres wilayas", a-t-il souligné.