Cent-cinquante-huit (158) projets d'investissement ont été inscrits via la plateforme numérique de l'investisseur durant la période allant du 1er novembre 2022 au 31 mars 2023, a fait savoir mardi à Alger le directeur général de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI), Omar Rekkache. Dans une déclaration à la presse en marge d'un atelier sur "les mécanismes de renforcement et de facilitation des procédures de demande de documents et d'autorisations nécessaires à la réalisation des projets d'investissement à travers la plateforme numérique de l'investisseur", organisé par l'AAPI, M. Rekkache a indiqué que cette plateforme avait accueilli 158 projets d'investissement jusqu'au 31 mars dernier, ajoutant qu'il "y a plus de 500 autres projets à l'étude au niveau de la même plateforme". Dans ce cadre, il a précisé qu'un travail est en cours pour réactiver l'interopérabilité des systèmes d'information, ajoutant qu'il ne suffit pas d'inscrire le projet via la plateforme numérique, l'investisseur doit obtenir les autorisations et les autres documents liés à la réalisation de son projet d'investissement. Il a également appelé à la nécessaire conjugaison des efforts pour la réussite du processus de numérisation des services en vue de faciliter les démarches d'investissement et l'accès à l'information et aux données, soulignant que la plateforme numérique de l'investisseur est un "outil essentiel" pour l'amélioration du climat des affaires et la relance de la locomotive de la transformation numérique, au vu de son caractère opérationnel. Concernant les investissements étrangers, le même responsable a souligné que ces investissements passent par le Guichet unique des grands projets et des investissements étrangers, faisant savoir que leur nombre était de 38 durant la période allant du 1er novembre au 31 mars. Ces projets, explique-t-il, concernent différents secteurs, notamment l'industrie (60%). Intervenant à cette occasion, la ministre de la Numérisation et des Statistiques, Meriem Benmouloud, a affirmé que la création de la plateforme numérique de l'investisseur et la mise en service du Guichet unique permettraient de "surmonter les obstacles liés à l'investissement et de réaliser un développement économique durable fondé sur la numérisation et la transparence". Elle a précisé que la création de cette plateforme et la mise en service du guichet unique "font partie des étapes qui permettent d'aplanir les difficultés qui entravent le processus d'investissement et de réaliser ainsi un développement économique durable". Pour que cette plateforme atteigne les objectifs tracés, la ministre a insisté sur l'échange de données entre les systèmes d'information, soulignant que son secteur œuvrait à créer un environnement propice à cette interopérabilité des systèmes. Elle a expliqué, à cet égard, que son secteur était en phase d'actualisation du Référentiel national d'interopérabilité des systèmes d'information, en coordination avec tous les secteurs ministériels, rappelant que "l'Etat s'appuie sur cet outil stratégique pour promouvoir la croissance économique du pays". Elle a en outre relevé la nécessité de développer les systèmes d'information de tous les organismes concernés par le processus d'investissement, en général, et de développer la plateforme numérique de l'investisseur, en particulier, en veillant à associer les instances en charge du paiement électronique et de la signature électronique, qui sont deux mécanismes essentiels pour la matérialisation de l'économie numérique. Pour sa part, le ministre de la Poste et Télécommunications, Karim Bibi-Triki, a précisé que la nouvelle loi sur l'investissement prévoyait des mesures qui simplifient l'investissement à travers une plus grande transparence, l'égalité des chances entre les investisseurs et des garanties pour renforcer la confiance des investisseurs. Il a appelé à la nécessité d'une coordination entre les différents secteurs et instances pour relever le défi et offrir un mécanisme moderne qui permet à l'investisseur d'investir confortablement, de répondre aux aspirations des investisseurs et d'atteindre les objectifs économiques escomptés. Pour le ministre, l'organisation de cet atelier "est l'occasion de voir ce qui a été réalisé dans cette plateforme numérique et d'échanger sur ce qu'il reste à faire en matière d'interopérabilité entre les différents secteurs et instances pour améliorer l'efficacité de cette plateforme". Lors de la rencontre, des explications ont été données sur le fonctionnement de la plateforme numérique de l'investisseur et le cadre légal et institutionnel relatif à l'octroi des permis de construire aux investisseurs.