Le moudjahid et ancien directeur de la radio et télévision et de l'Agence nationale d'édition et de publicité (ANEP), Madani Haouès est décédé à l'âge de 89 ans, a-t-on appris vendredi auprès du ministère des Moudjahidine et des Ayants-droit. Né le 17 juillet 1934 à Tébessa, le regretté est diplômé de l'Institut Ibn Badis de Constantine. Il a poursuivi ses études à la mosquée Zitouna à Tunis et à la faculté des lettres du Caire en 1951. Avec le déclenchement de la Glorieuse Révolution du 1e novembre 1954, Madani Haouès a été contacté ainsi que plusieurs étudiants algériens pour suivre un stage sur le terrain dans la transmission et des entrainements militaires intensifs. Après avoir fini ces entrainements en 1956, le commandement de la Révolution a envoyé le défunt moudjahid en Tunisie pour rejoindre l'équipe de la radio de l'Algérie libre et combattante aux côtés de Aissa Messaoudi, Abdelmadjid Ameziane, Cheikh Abbas Ben el Hocine, Rachid Nedjar, Mohamed Loucif et Belaid Abdesselam. Madani Haouès écrivait au quotidien des commentaires politiques révolutionnaires que lisaient les défunts Aissa Messaoudi et Mohamed Bouzidi, des commentaires qui constituaient une source de motivation d'autant qu'ils reflétaient la souffrance du peuple algérien et sa résistance face à l'occupant et ce jusqu'à l'indépendance en 1962. Au lendemain de l'indépendance, le défunt a travaillé en tant que journaliste avant d'être nommé directeur de l'information à la télévision pour être désigné, plus tard, directeur général de la Radio et de la Télévision et ensuite directeur général de l'Entreprise nationale de communication, d'édition et de publicité (ANEP). Le regretté sera inhumé samedi après-midi au cimetière d'El Alia à Alger. En cette douloureuse circonstance, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droits, Laid Rebiga, a présenté "ses sincères condoléances et sa profonde compassion à la famille du défunt ainsi qu'à la famille révolutionnaire". Le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, a exprimé, de son côté, "ses sincères condoléances et sa profonde compassion à la famille du défunt, priant Dieu le Tout puissant de l'entourer de Sa sainte miséricorde, de l'accueillir en Son vaste paradis et de prêter patience et réconfort aux siens". Pour rappel, MM. Rebiga et Bouslimani avaient rendu lundi dernier visite au moudjahid Madani Houas dans son domicile pour s'enquérir de son état de santé.