ABEBA - Le président en exercice de l'Union africaine (UA), Azali Assoumani, a appelé les parties belligérantes au Soudan à "cesser immédiatement les hostilités militaires", à respecter les vies des civils et à reprendre les négociations pour trouver une solution pacifique à la crise, indique jeudi un communiqué de l'UA. Alors que le cessez-le-feu de 72 heures au Soudan entre dans son troisième jour jeudi, Azali Assoumani, par ailleurs président des Comores, a déclaré suivre avec "une très grande préoccupation" l'évolution de la situation dans le pays. Rappelant ses entretiens téléphoniques de mardi avec le général Abdelfattah al-Burhan, chef des Forces armées soudanaises et avec le général Mohamed Hamdan Dagalo, dirigeant des Forces de soutien rapide (paramilitaires), le président comorien a indiqué que les discussions ont été "riches, constructives et prometteuses". L'UA "appelle tous les acteurs de la communauté internationale à appuyer les efforts" de l'instance continentale visant à "restaurer la paix et la stabilité au Soudan", a-t-il conclu. La capitale Khartoum et d'autres villes soudanaises sont le théâtre d'affrontements entre l'armée soudanaise et le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide depuis le 15 avril. Les évacuations des étrangers du Soudan se poursuivent, alors que le cessez-le-feu de 72 heures sous l'égide des Etats-Unis prend fin jeudi. Selon le ministère de la Santé, plus de 500 personnes sont mortes depuis le début des combats qui ont fait aussi plus de 4.000 blessés dans le pays.