Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf a présidé, mercredi à Djeddah (Arabie saoudite), la réunion de la commission ministérielle arabe à composante non limitée de soutien à l'Etat de Palestine, un mécanisme constitué conformément aux décisions relatives à la cause palestinienne, adoptées lors du Sommet arabe d'Alger, tenu en novembre dernier, indique un communiqué du ministère. La réunion a été consacrée à l'officialisation de la composante de la commission et à la délibération quant aux démarches pratiques à même de concrétiser la mission qui lui est assignée, à savoir agir au niveau international pour appuyer les efforts de l'Etat de Palestine pour obtenir davantage de reconnaissances et être membre a part entière au sein de l'ONU, tenir une conférence internationale pour la paix et garantir la protection internationale au peuple palestinien, précise le communiqué. Dans son allocution à l'occasion de cette réunion, M. Attaf a indiqué que la cause palestinienne "traverse des conditions difficiles et est menacée de liquidation", soulignant que "le peuple palestinien fait face à un occupant raciste et extrémiste qui ne cesse de s'obstiner dans ses violations flagrantes et systémiques et sa politique de colonisation en toute impunité, faisant fi de toutes les décisions internationales". "Lors des travaux du 31e Sommet arabe d'Alger, les dirigeants arabes ont accordé une importance majeure à notre première cause qui se trouve au centre des crises que vit le monde arabe. Parmi les décisions les plus importantes prises lors de ce sommet, celle de créer une commission ministérielle arabe présidée par l'Algérie", a-t-il dit. Le ministre a affirmé que les objectifs complémentaires de la commission dictent "l'impératif de renforcer la place internationale de l'Etat de Palestine et de soutenir sa capacité de négociation pour affronter l'ennemi sur la scène diplomatique". Il a estimé que cette réunion est "une occasion propice pour examiner, par une méthodologie efficace, les meilleurs moyens pour engager les efforts diplomatiques aux niveaux requis, en vue d'obtenir l'appui politique et légal auprès des pays et des organisations internationales, afin de concrétiser cette revendication décisive pour rendre justice au peuple palestinien et lui permettre de résister" face à la tyrannie de l'occupant sioniste. La concrétisation de la revendication d'obtenir la qualité de membre à part entière pour l'Etat de Palestine "permettrait de parvenir à un règlement global, juste et durable de la cause palestinienne, et accélèrerait la fin de l'occupation", ajoute M. Attaf qui précise, en outre, si la Palestine parviendrait à arracher cette qualité de membre, elle jouirait de "l'égalité juridique et politique, comme premier pas consacrant sa souveraineté sur ses terres" et déjouerait les plans de l'entité sioniste visant à saper l'édification d'un Etat palestinien viable. Le ministre des Affaires étrangères a, également, affirmé que les efforts de la commission "mettront, indéniablement, la communauté internationale face à ses responsabilités juridiques, historiques et politiques envers la cause palestinienne, d'autant que l'entité usurpatrice ne considère pas la paix comme prioritaire".