L'aviation sioniste a intensifié, dimanche, ses bombardements meurtriers contre la population civile dans la bande de Ghaza, trois jours après l'expiration de la trêve humanitaire, alourdissant le bilan des martyrs et aggravant la crise humanitaire sur fond d'une campagne de destruction massive contre l'enclave palestinienne. Selon des témoins sur place, cités par des médias, des quartiers entiers dans la bande de Ghaza ont été pris pour cibles, tôt dimanche, par l'aviation sioniste, tuant des dizaines de civils et provoquant des dégâts incommensurables. Au moins 60 Palestiniens ont été tués à Khan Younis, au sud de Ghaza, après que les avions de combat de l'aviation sioniste ont largué des dizaines de roquettes sur des maisons de civils, ont précisé les mêmes sources. De même, les quartiers d'Al-Zaytoun et de Shujja'yia, ainsi que les camps de réfugiés d'Al-Bureij, de Jabaliya et de la ville de Beit Lahia ont été tous le théâtre d'intenses bombardements des forces d'occupation sionistes ayant recouru à l'artillerie lourde. Au camp de réfugiés de Jabaliya, les avions de l'armée sioniste ont mené une série de raids contre un complexe résidentiel et l'école Al-Fakhoura qui abrite des centaines de personnes déplacées, entraînant la mort de dizaines de personnes et la démolition quasi totale des édifices, indiquent les mêmes sources qui ajoutent que "des dizaines de personnes se trouvent toujours sous les décombres des maisons détruites, compte tenu de l'incapacité des équipes de secours à intervenir". Concomitamment aux bombardements aveugles, les forces d'occupation sionistes ont mené, au cours de ces dernières 24 heures, une vaste campagne d'arrestation parmi les Palestiniens dans de nombreuses autres zones. En effet, environ 60 Palestiniens ont été arrêtés par les forces de l'armée sioniste en Cisjordanie occupée, entre samedi soir et dimanche matin, portant le total à 3 480 détenus depuis le 7 octobre, selon des organisations. Depuis la fin de la trêve, l'armée sioniste a attaqué plus de 400 cibles dans tout Ghaza au cours des dernières 24 heures, tuant au moins 240 Palestiniens et faisant 650 blessés. Le bilan des martyrs parmi les Palestiniens est passé ainsi à 15 207, tandis que le nombre de blessés s'est élevé à 40 650, ont fait savoir, dimanche, les autorités palestiniennes. Destruction massive des biens et des édifices à Ghaza En plus des bombardements et des arrestations, l'entité sioniste a accentué sa politique de destruction dans la bande de Ghaza depuis la reprise de ses agressions vendredi, s'en prenant aux édifices, aux équipements publics, aux matériels de secours, ainsi qu'aux véhicules des particuliers, aggravant la situation humanitaire et rendant difficiles les opérations de sauvetage des blessés. Selon le Bureau des médias à Ghaza, l'armée sioniste a détruit environ 80% des véhicules et du matériel de secours des équipes de la protection civile dans la bande de Ghaza, affirmant que cet état de fait "complique les opérations de sauvetage des centaines de personnes encore sous les décombres". L'aviation sioniste a provoqué la destruction de 250 000 logements à Ghaza sur un total de 400 000 unités existantes, soit près de 70 % du parc immobilier de la ville", selon le directeur de l'équipe chargé du recensement des pertes au Bureau central palestinien des statistiques, Hossam Khalifa, faisant observer que 70 % des hôpitaux de la ville ont été détruits. Les axes routiers, les ponts, ainsi que les grands ouvrages de la ville ont été tous endommagés et sont désormais impraticables, ajoute la même source. En outre, des dizaines hectares d'oliviers et de cultures de toutes sortes ont été détruites par des colons sionistes qui, en sus de leurs actes de sabotage des biens de Palestiniens, terrorisent des agriculteurs et les prennent en otage pendant de longues heures. Par ailleurs, la ville de Ghaza qui fait face aux bombardements des forces sionistes depuis le 7 octobre dernier est confrontée au risque de propagation de maladies. Le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus, a lancé un nouvel avertissement concernant le risque élevé de propagation de maladies parmi les personnes déplacées à Ghaza. Il a réitéré ses sombres évaluations selon lesquelles "étant donné les conditions de vie et le manque de soins, les maladies pourraient tuer davantage que les bombardements". Les dernières données de l'agence font état de 111.000 infections respiratoires aiguës, de 75.000 cas de diarrhée et de dizaines de milliers de personnes souffrant de gale, de poux, d'éruptions cutanées et de jaunisse".