Le Premier ministre palestinien, Muhammad Shtayyeh, a réitéré lundi le "rejet total" des plans de l'entité sioniste visant le déplacement des Palestiniens de la bande de Ghaza, appelant la communauté internationale à agir de même. "Nous sommes confrontés à des plans de déplacement qui sont toujours présents et sont toujours sur la table des criminels (sionistes). Ce que fait actuellement l'armée d'occupation, en rassemblant les citoyens et en les poussant vers la ville de Rafah, frontalière avec l'Egypte, en est la plus grande preuve des intentions de l'occupant", a indiqué M. Shtayyeh au terme d'une réunion hebdomadaire du gouvernement. Ce sont des questions que "nous rejetons totalement et nous exhortons le monde à les rejeter", a ajouté le Premier ministre palestinien, remerciant les pays qui rejettent aux côtés des Palestiniens ces projets, ainsi que la population de Ghaza "qui s'oppose et contrecarre ces plans". Muhammad Shtayyeh a rappelé, à ce sujet, que "les zones tampons rongent Ghaza" et que la superficie de l'enclave palestinienne "doit être élargie sur la base des résolutions des Nations unies", notant que la superficie de Ghaza était d'environ 555 km2, et aujourd'hui elle n'est que de 364 km2. Il a fait remarquer que I'entité sioniste "est poussée par l'instinct de vengeance pour rendre la vie des Palestiniens plus difficile dans la bande de Ghaza", affirmant que "ces agressions, qui ont coûté la vie à plus de 15.000 Palestiniens, constituent l'une des campagnes militaires les plus sanglantes contre le peuple palestinien depuis la Nakba de 1948". Rappelant, dans ce sens, que les données des Nations unies indiquent que 312 familles palestiniennes ont perdu 10 membres ou plus dans les bombardements sionistes, tandis que 594 familles ont perdu entre deux et cinq personnes, M. Shtayyeh a exprimé son regret de voir certains pays appeler I'entité sioniste à "rationaliser" les meurtres. "Il est regrettable et honteux que ces exigences visent à tuer un plus petit nombre et à réduire les destructions. De telles positions constituent une légalisation du meurtre", a-t-il déploré.